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150.000 morts, mais pour l’instant on parle beaucoup moins du Soudan que de Gaza

par J.PE

Des civils exécutés le long des routes, des femmes violées puis réduites au silence, des enfants hagards errant dans les camps de fortune, des villages entiers rasés de la carte : le Soudan s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’horreur. Depuis la prise de la ville d’El-Fasher par les Forces de soutien rapide (FSR), les massacres se multiplient dans une indifférence presque totale. Près de 150.000 morts, 12 millions de déplacés, et pourtant, le monde détourne le regard. Pendant que Gaza occupe les écrans, les débats et les pancartes, le Soudan meurt en silence.

Deux ans après le début d’un conflit opposant le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée régulière, au général Mohamed Hamdan Daglo, dit Hemedti, à la tête des FSR, le pays s’effondre. Les crimes de guerre se multiplient, les civils sont pris au piège, les ONG n’ont plus accès au terrain. Le Darfour, déjà théâtre d’un génocide au début des années 2000, replonge dans la même logique d’épuration ethnique : les ethnies non arabes – Fours, Masalit, Zaghawa – sont traquées et massacrées.

Et pourtant, cette tragédie n’émeut guère. Juste une petite centaine de manifestants réunis, ce samedi, au Trocadéro (Paris) à l’initiative de la diaspora soudanaise. Petites voix dans un océan de silence. Ailleurs ? Pas de grandes manifestations, pas de campagnes virales, pas de drapeaux soudanais brandis dans les universités européennes. Pourquoi un tel silence ?

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