Le Vatican accueille ce dimanche la messe d’inauguration du pontificat de Léon XIV, premier pape originaire des États-Unis, élu le 8 mai dernier après un conclave éclair de 24 heures. Dix jours après son élection historique, Robert Francis Prevost, 69 ans, célèbre à 10h la cérémonie solennelle sur la place Saint-Pierre, en présence de dizaines de milliers de fidèles et d’un impressionnant aréopage de chefs d’État et dignitaires venus du monde entier. Elle sera retransmise en direct sur un nombre impressionnant de chaînes TV dans le monde entier.
Parmi les invités de marque, le vice-président américain JD Vance – qui fut le dernier responsable étranger à rencontrer le pape François avant sa mort – représente les États-Unis aux côtés du secrétaire d’État Marco Rubio. Tous deux catholiques convaincus, ils incarnent l’intérêt et la ferveur que suscite l’arrivée de Léon XIV outre-Atlantique. Une rencontre entre le Vice-Président américain et le Pape Léon XIV semble prévue, malgré un agenda protocolaire très chargé.
Une délégation belge de haut niveau
La Belgique est également représentée au plus haut niveau avec la présence du roi Philippe, de la reine Mathilde et du nouveau Premier ministre Bart De Wever. D’autres personnalités royales, comme les souverains espagnols Felipe VI et Letizia, ainsi que le prince Édouard d’Édimbourg, feront aussi le déplacement.
Côté dirigeants politiques, la liste est aussi prestigieuse qu’éclectique : Volodymyr Zelensky pour l’Ukraine, Isaac Herzog pour Israël, Bola Ahmed Tinubu pour le Nigeria, Dina Boluarte pour le Pérou – pays où le nouveau pape a exercé pendant plus de vingt ans –, mais aussi Giorgia Meloni pour l’Italie, François Bayrou pour la France, Friedrich Merz pour l’Allemagne, et Ursula von der Leyen pour la Commission européenne.
À leurs côtés figurent également l’ex-Premier ministre canadien Justin Trudeau, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, le président philippin Ferdinand Marcos Jr., ainsi que le président argentin Javier Milei, dont la présence est très symbolique dans un contexte de relations parfois tendues entre Buenos Aires et le Vatican sous François.
Une cérémonie en mondiovision
L’homélie du nouveau pontife est particulièrement attendue. Elle devrait poser les fondations de son magistère, que ses premières déclarations laissent entrevoir comme résolument tourné vers la paix, le dialogue interreligieux et la justice sociale. Lors de ses toutes premières audiences, Léon XIV a déjà exprimé son intention de jouer un rôle de médiateur dans plusieurs conflits internationaux, tout en plaidant pour la libération de journalistes emprisonnés.
La cérémonie, retransmise en mondovision et célébrée en plusieurs langues, sera suivie d’une salutation personnelle aux délégations officielles à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre. Les autorités italiennes, quant à elles, ont mis en place un dispositif de sécurité d’une ampleur rare : 5 000 policiers et militaires, 2 000 volontaires de la protection civile, tireurs d’élite, surveillance aérienne, plongeurs et dispositifs anti-drones sont mobilisés pour assurer la sécurité des lieux et des participants.
Les fidèles qui n’ont pas pu accéder à la place Saint-Pierre pourront suivre la messe depuis des écrans géants installés sur la Via della Conciliazione, qui relie le Vatican au cœur de Rome.
Dans une Église en quête de renouveau, l’intronisation de Léon XIV s’annonce comme un tournant symbolique. En cette journée de ferveur, de diplomatie et de tradition, le monde observe avec attention les premiers pas de celui qui devra guider 1,4 milliard de catholiques dans un XXIe siècle en mutation.
La Rédaction
(Photo : Andreas Solaro / AFP)
