Ce dimanche après‑midi, entre 75 000 et 110 000 personnes ont défilé à Bruxelles. Elles ont répondu à l’appel d’environ 150 organisations associatives, syndicales et ONG pour dénoncer la guerre en cours à Gaza. Une « ligne rouge » symbolique a été tracée par les participants.
Les participants se sont rassemblés dès 14h devant la Gare du Nord. Vêtus de rouge, ils ont formé une chaîne humaine jusqu’à la place Jean Rey, au cœur du quartier européen. Objectif : tracer une frontière morale contre ce qui est qualifié de « génocide en cours », et protester contre les attaques contre les civils, le blocage de l’aide humanitaire, ainsi que le manque de courage affiché par les dirigeants européens dans le conflit qui fait rage à Gaza.
Le cortège a réuni un large éventail d’organisations de gauche : l’Association belgo‑palestinienne, Amnesty International, Beitna, Solidaris, Vrede, la FGTB, la CSC, le MOC, ou encore la plateforme CNCD‑11.11.11. Un bloc d’organisations juives (UPJB, EAJS, Shabbes, De‑Colonizer) s’est également joint à la mobilisation. Du côté de la majorité politique, le président des Engagés Yvan Verougstraete avait lancé un appel à manifester.
Au cœur du cortège, des voix se sont élevées pour demander au gouvernement belge d’imposer des sanctions concrètes contre Israël. Carine Thibaut, directrice générale d’Amnesty International Belgique, a souligné sur X la « ligne rouge franchie par Israël ». « L’UE doit choisir le bon côté de l’histoire, celle des droits humains et du droit international », a-t-elle ajouté.
Sur le même réseau, le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme a dénoncé le climat dans lequel se déroulait cette manifestation, qui se tenait une semaine après un festival controversé à Saint-Gilles. Joël Rubinfeld a notamment rappelé que « Ces dernières 48 heures, des affiches de type “WANTED” ont été placardées dans la capitale de l’Europe, affiches reprenant noms et visages de responsables d’organisations juives. »
La Rédaction
(Photo : Karim Tebache / Hans Lucas via AFP)