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Guerre Israël-Iran : qui conseille Donald Trump ?

par Maxence Dozin

Alors que Trump affirme qu’il prendra dans les deux semaines une décision sur une éventuelle frappe américaine contre l’Iran, qui constitue l’équipe qui va conseiller le président sur cette décision critique ?

Les échanges guerriers entre l’État hébreu et la république islamique d’Iran se sont poursuivis ce jeudi, journée notamment marquée par, dans la matinée, une frappe de missile qui a fini sa course dans un hôpital du sud d’Israël, heureusement sans faire de victimes. L’Iran a affirmé s’être« trompé de cible », et visait, a-t-il affirmé, un « site militaire proche » – il existe effectivement un tel site à moins d’un kilomètre-et-demi de là. Israël, de son côté, a continué à viser des sites militaires iraniens. 

« Aux citoyens iraniens (de décider) de la suite des opérations »

Israël continue d’affirmer que la campagne commencée il y a sept jours a vocation à détruire les capacités nucléaires de l’Iran et leur programme balistique. Un flou continue de persister sur leur volonté de supprimer le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei. Israël ne se montre de manière générale pas très clair sur la suite des opérations, estimant qu’une issue en ce sens « en revient aux citoyens iraniens ». 

Plus de temps pour la diplomatie ?

Alors que le doute plane sur la volonté des Américains de procéder à des frappes visant directement le site nucléaire de Fordo, la secrétaire à la presse Karoline Leavitt s’est présentée devant les journalistes hier pour leur présenter un message de Donald Trump : « au vu des chances substantielles de négociations, je ferai part de ma décision d’avancer ou de ne pas avancer dans les deux prochaines semaines ». Dans ce contexte de tensions et d’incertitude, des diplomates européens rencontreront certains de leurs homologues iraniens ce vendredi à Genève. 

Une garde rapprochée de cinq individus

Les Etats-Unis ont laissé savoir que tout accord avec l’Iran devrait inclure une interdiction d’enrichir de l’uranium, chose que l’Iran a jusqu’ici refusé.

« S’il existe une chance pour la diplomatie, le président la saisira toujours, mais il n’a pas peur, inversement, d’utiliser la force », s’est plu à rappeler la représentante à la presse de la Maison Blanche. Rappelons que les Etats-Unis constitue  le seul pays à disposer de bombardiers B-2, seuls capables de transpercer des bunkers comme ceux de Fordo. M. Trump a en tout cas rappelé cette semaine que l’Iran ne « peut pas » détenir la capacité nucléaire » : « trop de dégâts (potentiels à encourir), surtout dans le mesure (où je crois) qu’ils l’utiliseraient », selon le président américain.

Donald Trump, dans le contexte de potentielles frappes contre l’Iran, compte sur une garde rapprochée de cinq conseillers pour orienter sa stratégie : le vice-président JD Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, Susie Wiles, sa cheffe de cabinet, le chef adjoint de l’administration Stephen Miller, et l’envoyé spécial Steve Witkoff, déjà à l’œuvre dans les négociations avec la Russie dans le cadre du conflit avec l’Ukraine. Tout indique, par ailleurs, que Tulsi Gabbard, ancienne députée démocrate devenue directrice du renseignement national, est tombée en disgrâce auprès de Trump. En mars, cette dernière avait affirmé qu’elle ne croyait pas que le Guide suprême iranien avait autorisé un programme nucléaire, et qu’elle pensait que l’Iran était « (loin) » d’une capacité nucléaire. Son point de vue avait été battu en brèche par le président, de façon passablement brutale, comme M. Trump en a le secret.

Maxence Dozin

(Credit Image: © Emily Higgins/White House/Planet Pix via ZUMA Press Wire)

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