C’est désormais acté : la Communauté germanophone de Belgique va quitter la province de Liège. Un accord aurait été conclu avec le gouvernement wallon pour transférer à la Communauté germanophone les compétences provinciales exercées jusqu’ici par Liège sur son territoire.
Ce transfert marque une étape importante vers une plus grande autonomie administrative pour cette entité de quelque 80.000 habitants. « L’ambition de la Communauté germanophone est de devenir un territoire sans province », a déclaré Oliver Paasch à la télévision publique.
Cette évolution s’inscrit dans une dynamique plus large portée par la coalition Azur (MR-Engagés-Ecolo), qui ambitionne de supprimer purement et simplement les provinces wallonnes d’ici 2030. L’objectif : rationaliser les niveaux de pouvoir et clarifier la répartition des compétences. Reste toutefois à définir à quels niveaux – régional, communal ou communautaire – ces compétences seraient transférées à l’échelle wallonne.
Le ministre-président wallon Adrien Dolimont (MR) s’est montré favorable à cette réforme structurelle, tout en reconnaissant les obstacles juridiques et politiques. « J’espère qu’on pourra franchir le cap législatif », a-t-il déclaré à la RTBF. Mais le processus sera complexe, tant la suppression des provinces soulève des questions institutionnelles délicates.
Pour la Communauté germanophone, souvent en quête de reconnaissance et d’autonomie, ce changement représente une avancée symbolique et concrète. Elle deviendrait ainsi la première entité du pays à se gérer sans le cadre provincial.
La rédaction
BELGA PHOTO POOL OLIVIER MATTHYS