Le texte évoque trois priorités : « rencontrer la RTBF sur ses missions de service public », « garantir un écosystème médiatique pluraliste et équilibré », ainsi qu’ « assainir le cadre de financement public ».
La ministre des Médias a présenté ce jour un texte officialisant notamment la non-indexation des moyens budgétaires alloués à la chaîne de service public et « abordant plusieurs évolutions structurelles », parmi lesquelles une réforme du service minimum. « Ce (projet) », indique la ministre, « constitue une première étape vers une évolution du service public audiovisuel, visant à assainir la situation budgétaire de la Fédération tout en garantissant un cadre de saine concurrence avec l’ensemble des autres médias présents sur notre territoire.
« Un recentrage sur des missions fondamentales »
La compréhension du projet concocté par les équipes de Jacqueline Galant ne peut pas s’entendre sans prise en compte de la « nécessité » maintes fois exprimée par le cabinet de participer à rendre la RTBF davantage « pluraliste », alors que d’aucuns, parmi lesquels le président du MR Georges-Louis Bouchez, pointaient du doigt une certaine « féodalité » du média du service public vers des crédos socialistes. « Alors que des inquiétudes légitimes s’expriment quant au maintien d’un paysage médiatique pluraliste », affirme la Ministre des médias, « je reste profondément convaincue de la valeur ajoutée d’un média de service public dans le paysage audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour autant, la RTBF n’a pas vocation à devenir le centre de gravité de l’audiovisuel belge francophone ». « (Ce projet) constitue une première étape vers un recentrage de notre média public sur ses missions fondamentales (et) vient renforcer la saine concurrence dans le secteur, en offrant un peu d’oxygène aux médias de proximité et en laissant davantage de marge de manœuvre aux acteurs privés » conclut-elle.
Maxence Dozin
(BELGA PHOTO BRUNO FAHY)