Donald Trump souhaite imposer, dès ce 1er août, des droits de douane de 30% sur toutes les importations européennes (à de rares exceptions). Quelle attitude devraient dès lors adopter les instances européennes ? L’escalade, dans cette guerre commerciale, n’apparaît pas comme une bonne solution.
Depuis des décennies, les élites européennes bruxelloises ont misé sur un monde fondé sur des règles, des traités et des compromis. Cette vision post-nationale, douce et abstraite, ne résiste pas à l’épreuve du réel : les grandes puissances — États-Unis, Chine, Inde — défendent bec et ongles leurs intérêts. Trump, lui, ne s’en cache pas : il ne cherche pas l’équilibre, il cherche l’avantage. Il l’a fait encore hier en annonçant des droits de douane de 30% pour les produits importés depuis l’UE. Sans doute encore une technique de négociation, mais qui montre que l’Europe devra passer à la caisse – et sérieusement même, si le taux final devrait être moindre.
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