La tentative espagnole de boycott d’Israël se retourne contre Madrid. En interdisant l’accès à deux navires Maersk soupçonnés de livrer des armes à l’État hébreu, l’Espagne a braqué le géant du transport maritime. Résultat : la ligne MECL, l’une des plus stratégiques entre l’Inde, le Moyen-Orient et la côte Est américaine, a quitté le port espagnol d’Algésiras pour Tanger Med au Maroc.
Environ 750.000 conteneurs par an échappent désormais au port andalou. Officiellement, Maersk invoque des gains de temps et l’efficacité des infrastructures marocaines. Mais la décision politique du gouvernement Sanchez, conjuguée à la lourde taxe carbone européenne (ETS), a précipité le transfert.
Pour l’Espagne, c’est une perte économique majeure. Pour le Maroc, c’est une victoire logistique et diplomatique : Tanger Med confirme son statut de hub incontournable, au détriment de son voisin du nord.
La conjugaison de normes environnementales UE irréalistes et de la politisation du commerce par Madrid a précipité la décision de l’armateur. À bon entendeur, salut.
La Rédaction
(Photo Imagebroker : container Maersk au Maroc)