Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a réaffirmé jeudi que la confiscation pure et simple des quelque 200 milliards d’euros d’avoirs souverains russes gelés chez Euroclear « n’est pas une option ». Bruxelles craint un effet systémique : une telle mesure fragiliserait la confiance dans les places financières européennes et pourrait mettre en péril Euroclear, acteur central de la finance mondiale.
Depuis 2022, seuls les intérêts produits par ces avoirs — près de 50 milliards d’euros — sont utilisés dans un cadre encadré par le G7. La Belgique, elle, finance une partie de son aide à l’Ukraine via l’impôt prélevé sur ces revenus. Ursula von der Leyen a plaidé cette semaine pour un recours accru aux intérêts afin de soutenir Kiev, mais Prévot insiste : toute évolution doit reposer sur une base juridique solide et une mutualisation des risques entre États membres.
La rédaction
(BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)
