Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a reconnu jeudi que l’intégralité de la matière nucléaire enrichie de l’Iran se trouve toujours prisonnière des installations détruites lors des frappes israéliennes de juin. « L’ensemble de notre matière est sous les décombres », a-t-il affirmé à la télévision iranienne.
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique procède actuellement à une évaluation technique pour déterminer l’état et l’accessibilité de ce stock, avant d’en référer au Conseil suprême de la sécurité nationale.
Ces frappes ont gravement endommagé plusieurs sites stratégiques, dont Natanz et Fordow, où Téhéran avait accumulé des centaines de kilos d’uranium enrichi jusqu’à 60 %, un seuil proche de l’usage militaire.
Ce nouvel aveu intervient alors que l’Iran tente de relancer une coopération minimale avec l’AIEA, après des mois de tensions et de suspicions internationales. La question clé reste entière : cette matière sensible peut-elle être récupérée, et dans quel état ?
La rédaction
(Photo Belgaimage)