Les images des incidents survenus jeudi soir devant l’Université de Liège continuent de faire réagir. Hier, lors d’un hommage au leader historique des libéraux francophones Jean Gol, des militants de gauche ont violemment pris à partie les participants, majoritairement des militants libéraux. Une situation qui a profondément choqué l’échevine socialiste de Liège, Julie Fernandez Fernandez, qui a tenu à se démarquer publiquement de ces violences.
Dans un message sans ambiguïté, l’élue socialiste a dénoncé avec vigueur les actes commis place du XX Août, en affirmant haut et fort : « Pas en mon nom ! Pas au nom de la Gauche ! Pas au nom des ‘No Pasaran’ ! ». Selon elle, ces débordements sont une trahison des valeurs fondamentales de la démocratie et du vivre-ensemble, au cœur de son engagement politique.
« Je suis femme de gauche, progressiste, la lutte contre le fascisme et l’extrême droite est l’essence même de mon combat », rappelle-t-elle, soulignant que sa famille a elle-même été marquée par cette lutte, au point de devoir s’exiler. Elle revendique par ailleurs sa position courageuse et nuancée, qui allie engagement pour la cause palestinienne, critique des réformes gouvernementales conservatrices, et opposition ferme à toute forme de violence politique.
« Jamais, jamais la violence ne doit être la réponse dans un État de droit, dans une démocratie ! Le droit de se rassembler, l’expression démocratique ne doivent jamais être hypothéqués », insiste-t-elle, appelant à préserver le dialogue et à ne pas laisser place à la division.
Cette prise de position intervient dans un contexte délicat où plusieurs ténors du Parti Socialiste, dont le président Paul Magnette, ont préféré minimiser ou détourner la responsabilité des violences, en accusant notamment le président du MR, Georges-Louis Bouchez, d’être à la base de ce climat de violence. Un silence ou un repositionnement qui contraste avec le message clair de Julien Fernandez Fernandez, salué par certains comme un acte de courage politique.
« Hier, seuls ont gagné ceux qui veulent cliver notre société, notre vivre-ensemble et endommager ce que nous avons de plus précieux… la Démocratie ! », conclut-elle, tout en témoignant sa solidarité envers ses collègues et militants du MR victimes des agressions.
D.SCA
(BELGA PHOTO NATACHA FREISEN)