Ce 30 septembre, l’ancien président Joseph Kabila a été condamné à la peine de mort pour trahison et participation à un mouvement insurrectionnel par la Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo.
M. Kabila, arrivé à la présidence après l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila en janvier 200, quitte le pouvoir en 2019, après avoir effectué deux mandats. Il prend sa retraite avec le statut de sénateur à vie ainsi qu’une immunité parlementaire. Retiré la plupart du temps dans sa propriété du Katanga, il brille par une certaine discrétion. En 2023, il quitte la RDC mais il réapparait en mai dernier à Goma, capitale du Nord-Kivu, occupée depuis plusieurs mois par les rebelles du M23. Son immunité ayant été levée, un procès pour haute trahison a pu s’ouvrir.
Dans sa décision, la Haute cour militaire affirme qu’à Goma comme à Bukavu, Joseph Kabila tenait de « véritables réunions d’état-major pour la conduite des hostilités », qu’il procédait à des « inspections dans des centres d’instruction » des rebelles de l’AFC/M23, et qu’il avait été « le chef incontesté de tous les mouvements rebelles qu’a connu le pays depuis la rébellion de Mutebusi ». La Cour le qualifie de « chef de la coalition AFC/M23 ». L’ancien président Kabila n’était pas présent à son procès.
Philippe Lamair
(Jospin Mwisha / AFP)