La ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V, photo) souhaite ouvrir une discussion gouvernementale sur la protection des membres de l’exécutif, après la révélation d’un projet d’attentat déjoué visant le Premier ministre Bart De Wever. « Nous ne devons pas attendre qu’il se soit passé quelque chose », a-t-elle déclaré dimanche sur le plateau de VTM Nieuws.
Sans entrer dans les détails, la ministre a confirmé que la situation de plusieurs ministres faisait déjà l’objet d’une surveillance renforcée, y compris la sienne. Elle plaide pour une « culture de la sécurité » accrue dans la société et tout particulièrement dans la sphère politique.
Selon plusieurs sources proches du gouvernement, la réflexion pourrait aussi s’étendre à certains présidents de parti très exposés médiatiquement, comme Georges-Louis Bouchez (MR), dont la visibilité et la liberté de ton en font parfois des cibles potentielles.
Annelies Verlinden a rappelé que « la démocratie et l’État de droit sont sous pression », évoquant d’autres pays où des responsables politiques sont devenus la cible d’attaques pour des raisons idéologiques. « Nous avons longtemps espéré que cette menace s’effacerait, mais ce dossier prouve le contraire », a-t-elle ajouté.
La Rédaction
(Photo Belga : Werner Lerooy)