« Nous regardons avec attention ce qui se passe au sol, parce que nous avons les eaux largement sous notre contrôle », a déclaré le président américain après que ces dernières semaines, cinq embarcations dont Washington assure qu’elles transportaient de la drogue ont été torpillées par ses soins. L’administration a été claire sur sa volonté de bouter Nicolas Maduro hors du pouvoir.
Après avoir coulé, en mer, des embarcations dont ils estimaient qu’elles transportaient de la drogue à destination du marché américain, les Etats-Unis s’apprêteraient à procéder à une invasion terrestre au Vénézuéla, ceci dans le but de chasser Nicolas Maduro hors du pouvoir. Ce dernier, à la tête d’un régime d’inspiration socialiste, a l’année passée refusé une transition pacifique du pouvoir. Le Vénézuéla, pourtant à la tête des plus importantes réserves mondiales prouvées de pétrole, est un pays financièrement à la dérive, dont un importante partie de la population a fui à l’étranger.
Le président Trump a confirmé ce mercredi qu’il avait autorisé des actions secrètes de la CIA sur le sol vénézuélien – avec permis de tuer – et a affirmé que les Etats-Unis considéraient d’y procéder à des frappes. Comme le rappelle le New York Times, l’accroissement militaire dans la région est « substantiel ». Il se trouve actuellement une dizaine de milliers de militaires américains dans la région ; l’essentiel étant stationné dans des bases à Porto Rico. La Navy, rappelle le quotidien new yorkais, dispose aussi de huit navires de guerre et d’un sous-marin dans la zone des Caraïbes.
Une stratégie qui semble bien définie
Il semble clair que la stratégie de l’administration Trump concernant Caracas consiste à chasser le président Maduro du pouvoir. Dans un communiqué, le Vénézuéla a affirmé rejeter la rhétorique « belliqueuse » de Trump, estimant que ce dernier cherchait à « légitimer un changement de régime, avec le but ultime de s’approprier les ressources en pétrole du pays ». Caracas a amené hier le sujet devant la Conseil de sécurité des Nations Unies, estimant que les actions américaines constituent une « grave violation de la charte de l’institution ». Selon Reuters, une lettre a été envoyée au Conseil pour demander une déclaration selon laquelle les frappes américaines constitueraient des violations du droit international. L’ambassadeur vénézuélien auprès de l’ONU a publiquement dénoncé les opérations de Washington en mer comme de « exécutions extrajudiciaires » devant le Conseil.
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