Les entreprises belges n’ont plus le choix : elles renforcent massivement leur sécurité face à une radicalisation inquiétante de certains mouvements militants. Selon le World Security Report 2025 publié par G4S, 81 % des responsables sécurité en Belgique estiment désormais que les activistes représentent une menace physique réelle pour leurs sociétés et leurs dirigeants, un taux parmi les plus élevés d’Europe, à égalité avec le Royaume-Uni.
Les groupes les plus fréquemment cités sont Code Rood et Stop Arming Israel. Derrière leurs slogans écologiques ou politiques, ces collectifs ont multiplié les actions coups de poing ces dernières années : blocages de ports, perturbations d’infrastructures énergétiques, intrusions dans des sites industriels. Le premier, Code Rood (« Code rouge »), milite contre les énergies fossiles au nom de la « justice climatique », mais ses interventions transfrontalières, notamment dans les ports belges, se traduisent souvent par des arrêts d’activité et des pertes économiques considérables. Le second, Stop Arming Israel, vise directement les entreprises liées au commerce international ou à la logistique, en s’en prenant à des sociétés parfaitement légales et souvent sans rapport direct avec le secteur de la défense.
Face à cette insécurité croissante, les entreprises ont raison de se protéger. Selon G4S, certaines sociétés portuaires ont dû doubler le nombre de gardes sur leurs sites, tandis que les industries technologiques ont quadruplé leurs dispositifs de sécurité. « Les entreprises sont réellement inquiètes quand des actions sont annoncées. Elles demandent un renforcement immédiat de la surveillance », explique Caroline Reding, directrice commerciale de G4S Belgique.
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