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La tempête Benjamin balaie la Belgique : vents jusqu’à 120 km/h, parcs fermés et perturbations à la chaîne

par H. DB
Photo : Thierry Thorel / La Voix du Nord

La tempête Benjamin, née sur l’Atlantique et déjà destructrice en France, traverse ce jeudi la Belgique avec des rafales atteignant 120 km/h à la Côte et 100 km/h à l’intérieur du pays, selon l’Institut royal météorologique (IRM).
Le numéro d’urgence 1722 a été activé par le SPF Intérieur pour les dégâts ne mettant pas de vie en danger – toitures arrachées, caves inondées ou routes obstruées –, tandis que plusieurs villes ont fermé parcs, cimetières et foires.

Dès 8 h du matin, le code jaune pour le vent couvrait l’ensemble du territoire, l’ouest et le nord du pays passant en orange, notamment les provinces d’Anvers et de Flandre occidentale.
L’IRM annonçait des rafales de 70 à 100 km/h dans l’intérieur du pays, et jusqu’à 120 km/h sur le littoral, localement parfois davantage.
Des pluies continues vont traverser le pays dans l’après-midi avant un reflux attendu dans la nuit, quand les rafales devraient redescendre entre 60 et 80 km/h.
Les températures maximales se situent entre 10 et 15 °C, avant une légère baisse vendredi, où le vent restera soutenu et où des averses orageuses pourraient encore frapper certaines régions.

Espaces fermés et interventions multiples

Les conséquences ont été immédiates : plusieurs arbres déracinés ont été signalés dès la matinée, notamment en Flandre orientale et dans le Brabant flamand.
À Bruxelles, les autorités ont fermé le Bois de la Cambre et la Forêt de Soignes, ainsi que de nombreux parcs et cimetières, mesure étendue à la Wallonie picarde, à Liège – où la Foire d’octobre n’a pas ouvert – et à la région verviétoise.
Les services de secours ont multiplié les interventions pour des toitures endommagées et des arbres sur la chaussée.

Retour progressif au calme attendu vendredi

L’IRM prévoit que la tempête Benjamin quittera le pays au cours de la journée de vendredi.
Le temps redeviendra plus sec depuis le sud-ouest, avec des maxima entre 7 °C sur les Hautes Fagnes et 13 °C en plaine, sous un vent encore modéré à fort.
Samedi et dimanche, les nuages domineront, quelques averses hivernales resteront possibles en altitude.
Malgré la baisse d’intensité, la vigilance reste de mise : les sols détrempés et la saturation des réseaux d’égout compliquent encore les interventions.

La France déjà durement touchée

Avant d’atteindre la Belgique, Benjamin a frappé la France, où quatorze départements, de la Manche à l’Atlantique, ont été placés en alerte orange.
Les rues de Cherbourg-en-Cotentin se sont retrouvées inondées dès mercredi soir ; les sapeurs-pompiers ont dû intervenir massivement pour dégager les voies et pomper les caves.
La Chaîne Météo y décrit un épisode venteux d’ampleur nationale, rare pour une fin d’octobre, avec un risque de submersion marine sur les côtes atlantiques et manchoises.

Un phénomène d’automne précoce

La Belgique, régulièrement exposée à des tempêtes atlantiques en hiver, subit cette année un épisode exceptionnellement précoce.
Les services météorologiques rappellent qu’en cas d’avis de tempête, les déplacements inutiles doivent être évités et que les objets extérieurs (mobilier de jardin, parasols, poubelles) doivent être arrimés.
Le vent devrait nettement faiblir dès vendredi soir : la tempête Benjamin aura alors quitté le territoire, laissant derrière elle une journée de désordre, quelques dégâts matériels – et le rappel qu’en cette saison, les automnes belges ne connaissent plus vraiment d’accalmie.

HdB

(Photo : Thierry Thorel / La Voix du Nord)

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