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Fin du permis à vie : l’Union européenne harmonise les règles de conduite

par Rédaction
BELGA PHOTO SISKA GREMMELPREZ

Le Parlement européen a adopté, mardi 21 octobre, une réforme d’ampleur du permis de conduire dans les pays membres. Ce texte, présenté comme un moyen de renforcer la sécurité routière et d’harmoniser les réglementations, met notamment fin à la validité à vie du document dans plusieurs États.

Désormais, les permis pour voitures et motos auront une durée de validité maximale de quinze ans, pouvant être ramenée à dix ans dans les pays où le permis sert aussi de pièce d’identité. Les États membres conserveront une marge d’adaptation : ils pourront réduire la durée pour les conducteurs âgés de plus de 65 ans. Avant la délivrance ou le renouvellement, une visite médicale pourra être exigée, comprenant des tests ophtalmologiques et cardiovasculaires. Les pays auront également la possibilité de la remplacer par un formulaire d’auto-évaluation conçu au niveau national.

Autre nouveauté : les décisions de retrait, suspension ou restriction de permis seront désormais valables dans toute l’Union. Cette mesure vise à renforcer la coopération entre États et à garantir que les sanctions prononcées dans un pays soient reconnues dans les autres. Selon le rapporteur italien Matteo Ricci, près de 40 % des conducteurs sanctionnés à l’étranger échappaient jusqu’ici à toute conséquence dans leur pays d’origine.

Le texte prévoit également l’introduction d’un permis de conduire numérique, accessible sur téléphone portable d’ici à 2030. Ce format dématérialisé aura la même valeur que la version physique, que les citoyens pourront continuer à demander.

La réforme comporte enfin des changements dans la formation des conducteurs. L’examen portera davantage sur la sécurité des usagers vulnérables (piétons, cyclistes, enfants) et sur les risques liés aux angles morts ou à l’usage du téléphone. Une période probatoire d’au moins deux ans sera instaurée pour les jeunes conducteurs, durant laquelle des règles et sanctions spécifiques s’appliqueront.

Les États membres disposent de trois ans pour transposer ces dispositions dans leur droit national, puis d’une année supplémentaire pour leur mise en œuvre.

La Rédaction

(BELGA PHOTO SISKA GREMMELPREZ)

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