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Dr Michel Thierens (OMS Israël) : “Il y a un acharnement multilatéral contre Israël”

par A.G.
AHMAD GHARABLI / AFP

Pour Michel Thierens, représentant de l’OMS en Israël, interviewé par la chaîne Mosaïque : le monde rejoue les prémices d’une tragédie. “Nous sommes en pré-Shoah”, avertit-il, évoquant “un acharnement multilatéral contre Israël” et “une explosion d’actes antisémites” qui rappellent les années 30. Témoins des massacres du 7 octobre, il dit avoir reconnu “une terre de massacre, pas une terre de guerre” et confie avoir prêté serment “de rester vigilant sur ce qui allait être dit, oublié ou passé sous silence”.
Dans un réquisitoire d’une rare franchise contre le système onusien, il dénonce “l’inertie de l’OMS” et “l’inacceptable volonté de contextualiser le meurtre du Hamas”. À Genève, il dit avoir été “estomaqué” d’entendre des experts chercher comment “utiliser le mot famine pour faire pression”. Pour lui, le mal est déjà fait : “Le récit de cette guerre est contaminé par l’antisémitisme.”

Pour le représentant de l’OMS en Israël interrogé par la chaîne Mosaïque, les fondamentaux de la guerre n’ont pas changé, malgré la suspension fragile des hostilités et la libération partielle des otages israéliens (les vivants, pas tous les morts). “Tant que la dernière dépouille ne sera pas restituée, ce ne sera pas terminé”, rappelle-t-il, qualifiant la situation de “plus grande crise d’otages de tous les temps” — 251 captifs pour un total cumulé de 100.000 jours de détention.

Non-juif lui-même, il dit avoir “mis une barrière immédiate” face à la tentation antisémite, “car elle est facile à adopter par ignorance ou panurgisme”. Et il insiste : “Il faut apprendre à ne pas être antisémite.”

“J’ai revu, pour la troisième fois de ma vie, une terre de massacre.”

Le Dr Thierens raconte être arrivé en Israël quelques heures après le 7 octobre. Ce qu’il a vu dans les kibboutzim l’a ramené à Srebrenica (1995) et Kigali (1994) : “Une terre de massacre n’est pas une terre de guerre.”
Il décrit “un paysage figé dans la pompe funèbre du meurtre” et confie avoir prêté serment dans les morgues de Shoram : “J’étais un témoin. J’ai juré de rester vigilant sur ce qui allait être dit, oublié ou passé sous silence.”

“Il n’y a pas de contexte possible au meurtre du Hamas.”

Le médecin ne cache pas son incompréhension face au silence initial de l’OMS et de l’ONU : “J’ai tapé du pied, ils n’avaient toujours rien dit. L’inertie peut être excusable, mais pas le besoin de ‘contextualiser’. Dire que le 7 octobre n’est pas arrivé dans le vide est inacceptable. Il n’y a pas de contexte possible au meurtre du Hamas.”

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