Le président américain a profité de sa récente tournée asiatique pour redéfinir les priorités économiques et stratégiques des États-Unis dans une région désormais centrale à son agenda. De Kuala Lumpur, en Malaisie, en passant par Séoul et Tokyo, Donald Trump a multiplié les accords commerciaux et les déclarations d’alliance, dessinant les contours d’un nouvel ordre indo-pacifique, bien ancré dans sa vision « America First ». Analyse.
En Malaisie, première étape du voyage, Trump a signé plusieurs partenariats dans les secteurs miniers et manufacturiers, destinés à sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques. Ceci avec un objectif clair : réduire la dépendance américaine à la Chine et favoriser le rapatriement d’emplois industriels. À Tokyo, la coopération s’est renforcée autour des semi-conducteurs et des matériaux stratégiques, tandis que le Japon s’est engagé à accroître ses investissements aux États-Unis. Le Premier ministre japonais a salué « une alliance fondée sur la réciprocité ». M. Trump, se son côté, s’est enorgueilli d’« une victoire du bon sens économique ».
En Corée du Sud, la visite a pris une tournure plus symbolique : Séoul a décoré Trump de sa plus haute distinction et lui a offert une couronne d’or, signe d’un partenariat « historique ». Derrière le faste, les discussions ont porté sur la défense commune et le partage de technologies sensibles, y compris dans le domaine des sous-marins nucléaires. Washington et Séoul ont également annoncé un nouvel accord commercial et d’importants investissements sud-coréens sur le sol américain.
Chine : les questions qui fâchent restent en suspens
Moment fort de la tournée, la rencontre entre Trump et Xi Jinping (photo), organisée en marge du sommet de l’ASEAN, a marqué une tentative d’apaisement après des mois de tensions commerciales. Au cœur de cette rencontre, la question des tarifs douaniers a été centrale. Washington a accepté de réduire le tarif moyen appliqué aux importations chinoises d’environ dix points de pourcentage, faisant passer le taux moyen de 57 % à près de 47 %. Cette concession s’accompagne de l’engagement chinois de reprendre massivement les achats de produits agricoles américains, notamment le soja, avec pour effet de soulager directement les producteurs américains.
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