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Fertilité : un jeune Européen sur trois ne veut plus d’enfant mais ne sait pas comment ça marche

par Rédaction

L’Europe fait face à une crise silencieuse : la fertilité s’effondre. Selon le Baromètre FutURe 2025 (Merck), réalisé auprès de jeunes de 21 à 38 ans dans 12 pays, 30 % des répondants ne veulent pas d’enfant. Pas par rejet de la famille, mais pour des raisons très concrètes : salaires trop bas, logement trop cher, avenir trop flou.

Mais derrière ce choix assumé, un autre constat inquiète : les jeunes manquent massivement d’information sur la fertilité.

En effet :

  • 1 jeune sur 2 ignore que la fertilité chute avec l’âge.
  • Moins de la moitié a déjà parlé fertilité avec un médecin ou une sage-femme.
  • 70 % aimeraient pouvoir préserver leur fertilité pour décider plus tard.
  • 77 % veulent que le sujet soit enfin débattu en public, sans tabous.

En clair : beaucoup pensent qu’ils « auront le temps ». Biologiquement, ce n’est pas vrai.

Une bombe démographique en Europe

L’Europe tourne à 1,46 enfant par femme. Il en faudrait 2,1 pour remplacer les générations.
En Belgique ? 1,47 enfant par femme en 2023. On est dans la même impasse.

À cette baisse des naissances s’ajoute un autre fait : 1 personne sur 6 dans le monde est aujourd’hui touchée par l’infertilité (OMS). Et pourtant, on en parle toujours aussi peu.

Pourquoi ce fossé entre envies et réalité ?

Ce qu’on appelle le « fertility gap » vient d’un cocktail explosif : travail précaire, coût du logement, pression sociale à “réussir avant de fonder une famille” et méconnaissance du corps et de l’horloge biologique.

Résultat : les gens veulent des enfants, mais plus tard. Sauf que plus tard, ça devient parfois trop tard.

Que faire ?

Les spécialistes ne parlent plus de “choix de vie”, mais d’enjeu de société.
Ils avancent trois pistes :

  • Informer mieux, et plus tôt (dans les écoles, pas seulement dans les salles d’attente).
  • Adapter le monde du travail pour qu’avoir un enfant ne soit pas une punition économique.
  • Rendre accessibles les soins de fertilité, sans files d’attente d’un an.

« La fertilité n’est pas un sujet privé. C’est une question de liberté : liberté de devenir parent, ou pas, mais en connaissance de cause », rappelle le Pr Dominic Stoop (UZ Gent).

Un tabou qui commence à sauter… en ligne

Pour toucher les jeunes là où ils sont, Merck a lancé Ferti Flow, un compte Instagram qui vulgarise la fertilité en vidéos, témoignages, Q&A d’experts. Objectif : rendre l’info simple, factuelle, sans culpabiliser.

La rédaction

(©PHOTOPQR/JOURNAL SAONE ET LOIRE/Ketty Beyondas)

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