L’ancien secrétaire d’Etat PS et actuel bourgmestre de Charleroi donne de la voix en matière de politique migratoire aujourd’hui, dans les colonnes de nos confrères de La Libre Belgique.
Les problèmes de sécurité à Charleroi ne sont pas nouveaux mais les images d’un homme se promenant avec une machette dans les rues de la ville ont fait le tour des réseaux sociaux ces derniers jours et ont replacé en première ligne la question de l’insécurité.
Cette personne « fait l’objet de trois ordres de quitter le territoire, dont un qui date de deux jours avant les faits. Des ordres de quitter le territoire qui sont liés à des actes criminels » insiste Thomas Dermine qui ajoute également : « Il y a seulement quelques dizaines d’individus à Charleroi, dont beaucoup sont en situation irrégulière, qui font régner la terreur et cela se répercute sur la réputation de la ville ».
La bourgmestre de Charleroi s’est saisit à plusieurs reprises du dossier de la sécurité dans la presse ces derniers jours. Dans la « Libre » de ce jour, il stigmatise les différentes personnalités « de droite » qui se sont succédé à l’Asile et de la Migration ces dernières décennies, estimant que celles-ci ont préféré « (utiliser ce poste comme un strapontin) à des fins politiques et pour grandir en notoriété plutôt que le gérer de manière efficace » et (de reconduire effectivement des gens hors de nos frontières) ». « Il y a clairement un dysfonctionnement », conclut-il. Le PS, rappelle-t-il enfin, se veut « (défenseur) d’une politique de l’accueil et de la migration qui soit humaine et respectueuse des droits de l’Homme. Mais nous considérons aussi que les ordres de quitter le territoire qui concernent les criminels doivent être appliqués ».
Des directives peu appliquées
La « Libre », de son côté, rappelle que les ordres de quitter le territoire sont rarement suivis d’effets, soutenant notamment qu’« un retour forcé nécessite un lourd suivi administratif, humain, et l’accord du pays de destination qui n’est pas toujours facile à obtenir pour les autorités belges ». « Renvoyer de force une personne dans un autre pays impose du temps et de l’argent », conclut-elle, rappelant qu’en 2023, 3 383 retours forcés ont été appliqués alors qu’on enregistrait 23 873 ordres de quitter le territoire cette année-là.
En pleine refonte idéologique, le PS est-il en train de reprendre un thème dont il parlait assez peu ces dernières années ? Les prochains mois permettront sans doute d’avoir davantage d’indices à ce sujet.
La rédaction
(Photo Belgaimage)