La pénurie de personnel à l’aéroport de Charleroi doit être réglée sans délai, alerte Axel Ronse, chef de groupe N-VA à la Chambre. Interrogé sur les ondes De Ochtend (VRT), M. Ronse a réagi après la diffusion de courriels de Ryanair invitant les passagers à se présenter trois heures à l’avance en raison du manque d’agents de sécurité.
« A Charleroi, plus de 40 % des habitants ne travaillent pas et plus d’un sur cinq touche le chômage. Pourtant, des emplois simples restent vacants. Personne ne comprend cela » – Axel Ronse, chef de file N-VA à la Chambre.
« Un manque de volonté politique »
Pour l’élu flamand, la situation frise l’absurde : « Des milliers de Flamands qui travaillent dur partent en vacances et doivent patienter des heures à Charleroi. Dans cette région, plus de 40 % des habitants ne travaillent pas et plus d’un sur cinq touche le chômage. Pourtant, des emplois simples restent vacants. Personne ne comprend cela ».
Ronse ne met pas en cause la population locale mais les responsables politiques : « Dans une région gouvernée par le PS, on préfère maintenir les gens dans la dépendance des allocations plutôt que de les activer. Si ces postes ne trouvent pas preneur, c’est uniquement par manque de volonté politique. »
Le député élargit le débat : « Les allocations sont financées par ceux qui travaillent. Ces mêmes travailleurs se retrouvent bloqués à l’aéroport, alors qu’il existe des milliers de demandeurs d’emploi à proximité. De cette manière, nous faisons exploser notre sécurité sociale. »
M. Ronse désire désormais recevoir des explications du ministre de l’économie David Clarinval (MR) sur cette situation ; sur les causes du problème, mais aussi sur les moyens de contraindre les CPAS à privilégier l’activation plutôt que le simple versement du revenu d’intégration.
La limitation dans le temps des allocations de chômage, qui entrera en vigueur en janvier, constitue selon lui un premier pas. Mais il doute de son application en Wallonie : « En Flandre, nous suivrons cela de près. Mais dans une ville comme Charleroi, dirigée par le PS, je crains le pire ».
Et de conclure : « L’an prochain, mon souhait est que les Flamands en vacances trouvent à Charleroi un aéroport où le personnel est en nombre suffisant. Car expliquer qu’une région pleine de chômeurs souffre en même temps d’un manque de main-d’œuvre, c’est tout simplement intenable ».
La rédaction, avec Maxence Dozin
(BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)