À Bruges, l’activiste Wouter Mouton a reçu pour près de 20.000 euros de factures en quelques mois pour avoir inscrit, à la craie, des messages pro-palestiniens sur les pavés du Burg. Selon le bourgmestre Dirk De Fauw (CD&V), ces amendes n’étaient pas destinées à être réellement perçues, mais à dissuader le militant de poursuivre ses actions.
Chaque dimanche, pendant plusieurs mois, M. Mouton et d’autres activistes dénonçaient la guerre à Gaza en écrivant leurs slogans devant l’Hôtel de Ville. Malgré les demandes répétées des autorités communales de se déplacer ailleurs sur la place, ils ont persisté.
« Ils mènent systématiquement leur action devant l’Hôtel de Ville. C’est pourquoi les pompiers leur ont envoyé la facture du nettoyage. Mais nous n’avons jamais eu l’intention de la recouvrer. Cela devait servir de moyen de pression – et cela a fonctionné, puisqu’ils ont arrêté », a reconnu Dirk De Fauw.
Des écologistes dénoncent un “abus de pouvoir”
Pour Wouter Mouton, connu aussi pour ses actions en faveur du climat, la réaction du bourgmestre est disproportionnée : « La craie ne cause aucun dégât et son usage n’est pas interdit. Pourtant, on nous traite comme des fauteurs de trouble. »
Dans l’opposition, Groen dénonce un « abus de pouvoir ». « Aucun règlement n’interdit d’écrire à la craie », a rappelé la conseillère communale Eva Vanhoorne, qui réclame la garantie que ce type de protestation pacifique ne soit plus criminalisé ni sanctionné financièrement.
La rédaction
(Photo Belgaimage)