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Bruno Retailleau juge que « le macronisme mourra de mort naturelle »

par Maxence Dozin

Le ministre de l’intérieur français a estimé ce mardi qu’avec le départ d’Emmanuel Macron de l’Elysée dans deux ans, « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron », se positionnant résolument à droite. Au sein du gouvernement, tous n’ont pas apprécié.

Bruno Retailleau a, dans un entretien avec le magazine Valeurs Actuelles, dressé les contours de sa vision sur le macronisme. Il a ainsi estimé que « le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron », macronisme dont il estime qu’il « n’est ni un mouvement ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme ».  « Je ne crois pas au ‘en même temps’ », posture du président qui revendique d’être à la fois à gauche et à droite, car, estime M. Retailleau, « il alimente l’impuissance ».

Dans le gouvernement, mais pas macroniste

Parmi les membres du gouvernement, certains n’ont pas apprécié la sortie du ministre de l’intérieur, à l’instar d’Elisabeth Borne, elle-même ministre de l’éducation nationale.  «Le macronisme est une idéologie et un parti politique », a-t-elle estimé. « Tenter de diviser le socle commun, c’est affaiblir les remparts contre les extrêmes ! Agir ensemble exige du respect mutuel.»

Renaissance, parti héritier de la République en marche, a de son côté dénoncé des propos «inacceptables pour un ministre nommé par le président de la République dans un gouvernement de coalition.»

« Une droite utile, mais pas docile »

Alors que le ministre de l’intérieur doit rencontrer ce jour le président Macron à l’Élysée, il se profile de plus en plus comme « en diagonale » de l’héritage présidentiel. Il soutient ainsi que sa présence dans la coalition « (ne constitue) pas une adhésion au macronisme, mais est animée par (ce qu’il considère comme) l’intérêt général » ainsi que par « (une volonté de faire barrage) à la gauche de Mélenchon ».

Bruno Retailleau a affirmé représenter une «droite utile, mais pas docile» active au sein du gouvernement Bayrou non pas «pour faire de la figuration» mais «pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite».

Maxence Dozin

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