Très médiatisée, la récente dégradation de la note bruxelloise par Standard&Poor’s ne doit pas faire oublier l’état désastreux de la dette fédérale. Vendredi, les agences de notation ont d’ailleurs aussi sanctionné le Fédéral en le privant de son « double A ». L’Arizona, qui a fait de l’assainissement des finances publiques son cheval de bataille, va devoir cravacher davantage.
Vendredi soir, les agences de notation ont donc rendu leurs bulletins. Personne ne s’attendait à ce que la Région bruxelloise, en panne de gouvernement depuis plus d’un an et en dérapage budgétaire incontrôlé, ne sorte épargnée. De fait, l’agence de notation Standard&Poor’s crédite désormais la région de Bruxelles-Capitale d’un petit « A », à la place du précédent « A+ ».
Au même moment, l’agence Fitch livrait son appréciation sur la dette de l’État fédéral. Et là aussi, c’est la douche froide. La Belgique passe de « AA– » à « A+». La perte d’une lettre qui en dit long sur les efforts à fournir dans le futur.
Pourquoi c’est grave
Avec cette dégradation, l’État belge risque d’éprouver plus de difficultés à financer sa dette. Un problème qui risque de se répercuter sur tous les échelons inférieurs, des entités fédérées aux ménages. La perspective donnée par Fitch est qualifiée de « stable », dans le jargon des agences de notation. Cela signifie qu’elle ne devrait pas être revue à court terme. On saura dans les prochains mois si, de leur côté, les agences Moody’s et S&P estiment elles aussi que l’État belge mérite de perdre son deuxième « A ».
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