Cité par Le Figaro, Édouard Philippe a dévoilé jeudi sur LinkedIn le premier pilier de ce qu’il présente comme une « nouvelle politique économique de prospérité » en vue de 2027 : un « deal fiscal d’une ampleur inédite » prévoyant 50 milliards d’euros de baisse d’impôts de production par an, intégralement compensés par 50 milliards de baisse d’aides aux entreprises.

L’ancien premier ministre, désormais candidat déclaré à l’Élysée et président d’Horizons, parle d’un engagement « scellé pour cinq ans », soit 250 milliards d’euros sur un quinquennat, qui deviendrait un « pilier du pacte pluriannuel de stabilité fiscale et réglementaire » qu’il dit vouloir garantir aux entreprises. « Pour les entreprises : produire plus pour gagner plus. Pour l’État : aider moins pour dépenser moins », résume-t-il.
Un choc de simplification assumé
Toujours selon Le Figaro, Édouard Philippe assume pleinement une politique de l’offre et dénonce le « délire fiscal » et « l’augmentation vertigineuse d’impôts » dans le débat budgétaire en cours à l’Assemblée. L’objectif affiché : redonner de la visibilité aux chefs d’entreprise, en particulier aux industriels, en supprimant des impôts de production jugés « objectivement un frein à l’investissement » car prélevés « avant même que l’entreprise ait gagné le premier euro ».
Parmi ces impôts : la Cotisation foncière des entreprises (CFE), la Contribution sociale de solidarité des sociétés (C3S), la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ou encore la taxe sur le foncier bâti.
Impact budgétaire neutre, gain de compétitivité affiché
Le futur candidat ne détaille pas encore quelles aides seraient coupées, mais il promet qu’elles le seront « à hauteur exacte des baisses d’impôts », jugeant les dispositifs actuels « saupoudrés, complexes, incompréhensibles ». Il assure que l’opération sera « à impact budgétaire neutre pour l’État », mais « positive » pour les entreprises, libérées d’un « frein majeur » à la compétitivité.
Ce signal pro-entreprises intervient alors que, comme le rappelle Le Figaro, la majorité actuelle vient au contraire de voter en première lecture plusieurs hausses d’impôts dans la loi de finances. Édouard Philippe, lui, se tient à distance du débat parlementaire mais martèle : « Notre pays a besoin d’un choc de simplification et d’un pacte de confiance entre l’État et les entreprises. »
A.G.
(Photo ©Thomas Padilla/MAXPPP)