Les citoyens américains les plus pauvres votent souvent pour un parti républicain qui avantage fiscalement les plus riches, affirme-t-on. Ce cliché se vérifie une nouvelle fois avec le budget promu par Donald Trump, à en croire les projections réalisées par l’université de Yale.
Ce fameux One Big Beautiful Bill Act (OBBBA) cher au locataire de la Maison Blanche contient des baisses d’impôt sur les pourboires, les heures supplémentaires et certaines prestations sociales, mais aussi et surtout sur les hauts revenus. Et la compensation de ces largesses se situe dans les dépenses sociales, les coupes étant drastiques dans l’aide médicale. Le discours très populiste de Donald Trump, en matière d’expulsion des migrants illégaux, mais aussi sa croisade contre le wokisme du camp démocrate, ont visiblement occulté la dégradation annoncée de la situation financière des Américains les moins riches. Concrétisée par budget voté au début du mois, elle ressort clairement d’une étude réalisée par le Budget Lab et le Congressional Budget Office (CBO).
Tous gagnants… ou perdants
Le Budget Lab est un centre de recherche dépendant de l’université de Yale. Plutôt démocrate que républicain donc, a fortiori pas trumpiste, mais dont on ne doutera pas du sérieux pour autant… bien au contraire. « Nous n’analysons pas simplement les politiques : nous construisons une meilleure compréhension de la manière dont elles affectent les familles à long terme », explique-t-il. Son analyse des conséquences économiques de l’OBBBA sur trois décennies, soit à l’horizon 2054, ne saurait être prise pour argent comptant, tant elle est par définition sujette à caution. On en retient simplement que ce budget améliorerait le PIB américain de 0,2 % durant la période 2025-2027, mais que l’impact deviendrait carrément négatif à partir de 2034, pour arriver en 2054 à un PIB inférieur de 3 % à ce qu’il serait sans cet OBBBA.
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