Mercredi 22 octobre, un nouveau visage s’est invité au 20 heures de France 2 : Jean-Baptiste Marteau, remplaçant officiel de Léa Salamé, en congé pour les vacances de la Toussaint. Pour sa première soirée aux commandes, le journaliste a attiré 4 124 000 téléspectateurs, selon Médiamétrie – un score qui constitue le troisième meilleur résultat de la saison pour la chaîne publique. Un signe de confiance pour France Télévisions, dont le journal du soir traversait ces dernières semaines une phase délicate, entre critiques récurrentes adressées à Léa Salamé et erreurs d’antenne très commentées.
Jean-Baptiste Marteau n’est pas un inconnu pour les téléspectateurs. Présentateur de la matinale de Franceinfo, il a déjà dépanné ponctuellement le 20 heures dès l’été 2015, avant d’être désigné joker officiel après le départ de Julien Arnaud pour BFMTV.
« Être appelé à en être l’un des visages, même ponctuellement, c’est une grande responsabilité et une marque de confiance », expliquait-il lors de son entretien avec Pure Médias avant sa prise d’antenne.
Dans un entretien à Pure People, le journaliste ajoute : « Le 20 heures est un rendez-vous très fort avec les Français. Si je peux contribuer à renforcer le lien entre le journal et les téléspectateurs, ce sera déjà beaucoup. »
Une transition anticipée et un climat tendu
Le départ en congé de Léa Salamé a été avancé de quelques jours : elle devait initialement quitter l’antenne le 27 octobre, mais a été remplacée dès le 22 octobre. Une transition qui intervient dans un contexte mouvementé : la présentatrice, nommée en septembre pour succéder à Anne-Sophie Lapix, a connu un début de saison chahuté.
Ses lapsus – notamment la confusion entre Samuel Paty et Dominique Bernard lors d’un hommage aux enseignants assassinés – et certaines interviews jugées maladroites, comme celle de Marion Cotillard, ont suscité une avalanche de commentaires.
La direction de France Télévisions lui a toutefois réaffirmé son soutien ; selon le directeur des programmes de France 2, elle « incarne la ligne éditoriale ambitieuse du service public ».
Un souffle de stabilité dans la tempête
L’arrivée de Jean-Baptiste Marteau intervient alors qu’une enquête interne est toujours en cours sur l’erreur de confusion citée plus haut, survenue simultanément aux journaux de 13 h et de 20 h le 13 octobre.
Marteau se montre lucide : « France 2 a eu la réaction qu’il fallait en reconnaissant son erreur et en présentant ses excuses. Personne n’est à l’abri : le risque zéro n’existe pas. »
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