Accueil » Frédéric De Gucht presse la majorité de trouver un accord budgétaire avant jeudi

Frédéric De Gucht presse la majorité de trouver un accord budgétaire avant jeudi

par Harrison du Bus
PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

Le nouveau président de l’Open VLD presse les partenaires du gouvernement fédéral à s’entendre avant jeudi, sous peine de précipiter une crise budgétaire et politique inédite.

Alors que le kern restreint se réunit ce lundi pour tenter de débloquer les négociations budgétaires, la tension monte au sein de la majorité. Invité du Café sans filtre sur LN Radio, Frédéric De Gucht, tout nouveau président de l’Open VLD, a exhorté les partis au pouvoir à cesser les tergiversations. « Ils ont reçu un mandat, aussi bien côté flamand que wallon, pour former un gouvernement. Il y a plein de bonnes choses dans ce gouvernement, mais maintenant il faut arrêter d’en parler et les mettre en œuvre », a-t-il lancé avec fermeté.

Selon le calendrier actuel, le Premier ministre Bart De Wever pourrait présenter sa démission au Roi dès jeudi si aucun accord n’est trouvé. Ce scénario marquerait un précédent : un gouvernement pleinement en fonction contraint de gérer le pays sous régime des douzièmes provisoires, soit des budgets mensuels transitoires autorisant uniquement les dépenses indispensables. « Ce serait une première dans l’histoire de la Belgique », a souligné De Gucht, qui déplore « huit mois de discussions où, parfois, on se demande de quoi ils ont parlé pour qu’il faille tout recommencer à chaque fois ».

Un blocage à Bruxelles qui agace les libéraux

Le président des libéraux flamands a également évoqué la situation bruxelloise, où la formation du gouvernement régional reste paralysée. Après le retrait du formateur David Leisterh, Georges-Louis Bouchez (MR) a repris les pourparlers avec les six partis en lice pour un nouvel exécutif et un budget équilibré. Frédéric De Gucht regrette ce changement de chef de file, mais y voit une transition « nécessaire pour avancer ».

Selon lui, les négociations bruxelloises achoppent sur les « lignes rouges » de certains partis, notamment le PS. « On doit trouver un milliard d’euros d’effort budgétaire. Mais si on ne peut même pas discuter d’une augmentation du prix des sacs-poubelle ou de l’abonnement STIB, qui coûte pour une année la même chose qu’un paquet de cigarettes, où va-t-on trouver ce milliard ? », s’est-il interrogé.

Sur le plan fédéral, le président de l’Open VLD a par ailleurs soutenu plusieurs propositions issues de l’accord de l’Arizona, estimant qu’il faut « mettre fin à la norme de croissance automatique des soins de santé » pour assainir durablement les comptes publics. Malgré ses critiques passées envers Bart De Wever, Frédéric De Gucht affirme vouloir « soutenir le Premier ministre dans la recherche d’un compromis réaliste ».

La pression est désormais maximale : à trois jours de l’échéance, le budget reste suspendu entre divergences idéologiques et calculs politiques. Pour les libéraux flamands, l’heure n’est plus au dialogue théorique, mais à l’action.

La Rédaction

(PHOTO NICOLAS MAETERLINCK)

You may also like

Êtes-vous sûr de vouloir débloquer cet article ?
Déblocages restants : 0
Êtes-vous sûr de vouloir annuler l'abonnement ?