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Georges Dallemagne : « Certains utilisent la liberté religieuse pour imposer un agenda dangereux pour nos démocraties »

par Maxence Dozin

L’ancien député fédéral fait écho aux efforts entrepris par la ministre de l’Action et de la modernisation publique Vanessa Matz pour faire un état des lieux des pratiques de neutralité dans l’administration publique. Une initiative qui n’est pas sans susciter certaines crispations.

21News : Pourriez-vous mettre en lumière le différend qui oppose la ministre Vanessa Matz et certaines sensibilités religieuses en ce qui concerne le « dress code » dans l’administration ?

Georges Dallemagne : Selon l’accord de gouvernement – et c’est ce que Vanessa Matz, ministre de l’Action et de la modernisation publique, met en œuvre –, il s’agit de veiller à la neutralité des services publics. Mme Matz a donc entrepris de procéder à une « cartographie », sorte d’état des lieux, des pratiques en matière de neutralité et du port des signes convictionnels.

Cette simple « cartographie » a provoqué une réaction d’une violence absolument incroyable de la part de ce « collectif des 100 diplômées » qui a parlé de « traque », de « fichage ». En tout état de cause, un langage où il s’agissait directement d’ostraciser, de disqualifier, comme s’il s’agissait d’une attitude « fasciste » de la part de la ministre, qui en est « tombée de sa chaise », selon son expression.

Il s’agit d’un discours assez classique de la part de ce milieu qui utilise la liberté religieuse pour imposer un agenda qui est malheureusement inquiétant pour nos libertés, pour la démocratie, pour la neutralité de l’État. Il y a une espèce d’inversion accusatoire, c’est-à-dire que tous ceux qui cherchent à préserver au contraire nos libertés, la neutralité de l’État et nos démocraties sont immédiatement taxés de fascisme. Il y a une subversion, je trouve, des valeurs démocraties au profit d’un agenda antidémocratique, ce qui est inquiétant. L’idée-même d’un débat public leur est intolérable, et à fortiori la préservation de la neutralité de l’État, avec cette accusation que ce serait « islamophobe », « discriminatoire ». Or autant la Cour européenne des droits de l’homme que la Cour de justice de l’Union européenne ont déjà statué sur le fait que la préservation de la neutralité des services publics n’était absolument pas discriminatoire. On essaye de renverser la situation et d’empêcher même tout débat à cet égard.

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