Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a révélé dimanche avoir reçu de nouvelles menaces de mort, à la suite desquelles la police a mené des perquisitions. Une arme a été retrouvée au domicile d’un suspect à Thuin (Hainaut), a confirmé le parquet de Charleroi. L’individu, connu de la justice, a été auditionné avant d’être relâché.
Invité sur VTM Nieuws, Georges-Louis Bouchez a expliqué que les faits se sont produits avant une activité de son parti à Thuin. « Oui, j’ai été menacé de mort », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il s’agissait de menaces parmi d’autres reçues ces derniers mois. Selon lui, « une arme a été retrouvée » chez le suspect, un adepte du tir sportif. Ce dernier avait publié sur Facebook, dans un groupe local, une caricature du président du MR accompagnée d’une image de cible criblée d’impacts. Une publication qui a attiré l’attention de la justice.
Le parquet précise qu’« il ne s’agit pas d’une menace de mort à proprement parler, mais d’une menace sans ordre ni conditions ». L’homme, déjà connu pour des faits liés aux stupéfiants, a été interpellé, puis relâché après audition. « Une arme à feu et des munitions ont été saisies », a confirmé le parquet carolo.
Bouchez dénonce un climat de haine
Dans son intervention télévisée, Georges-Louis Bouchez a dénoncé une « dérive inquiétante » du débat politique. Le président du MR accuse la gauche et les syndicats « d’instrumentaliser la peur et de diffuser quotidiennement des mensonges ». Selon lui, ce climat d’hostilité contribue directement à la radicalisation de certains individus.
Cette déclaration s’inscrit dans une série de tensions récurrentes entre le Mouvement Réformateur et les formations de gauche, en particulier le PTB et le PS, que Bouchez accuse régulièrement d’attiser la colère sociale contre son parti et le gouvernement. Ce n’est pas la première fois que le président du MR fait état de menaces. Déjà par le passé, il avait évoqué des messages haineux reçus en ligne. « Quand on cherche à diaboliser un responsable politique, il faut être conscient qu’il y a, dans la société, des gens prêts à passer à l’acte », a-t-il insisté dimanche.
La rédaction
(Photo Werner Lerooy)