L’université du Massachussetts est au cœur d’un conflit sans précédent avec l’administration Trump, qui a suspendu ses aides fédérales et menace de lui retirer son statut d’exonération fiscale, au motif d’un « gestion irresponsable » émanant de l’institution. Derrière ces mots se dessine un affrontement idéologique de fond entre la Maison Blanche et la prestigieuse université.
L’administration Trump accuse Harvard d’avoir failli à juguler l’antisémitisme sur son campus, promu des politiques de diversité jugées scabreuses et favorisé un « monolithisme de gauche ». Ces accusations s’inscrivent sans doute dans le cadre d’une offensive perpétrée par les équipes de Donald Trump contre les institutions académiques perçues comme trop hostiles à son programme.
La secrétaire à l’éducation, Linda McMahon, a notifié Harvard qu’elle était désormais inéligible à tout nouveau financement fédéral. Une décision lourde conséquences : le gouvernement représentait jusqu’ici une des sources de revenus majeures de l’université, avec près de 700 millions de dollars alloués en 2024 pour des recherches allant de la lutte contre la tuberculose à l’exploration spatiale.
En avril, le gouvernement avait déjà adressé à l’université une série de conditions, dont la suppression des programmes de diversité, une refonte des politiques d’admission et l’instauration d’une « diversité de points de vue » au sein du corps professoral. Harvard a refusé de s’y plier et a saisi la justice, dénonçant une tentative de contrôle politique et une atteinte à l’autonomie universitaire.
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