Les manifestations contre les opérations de l’agence fédérale de l’immigration (ICE) se sont poursuivies dimanche à Los Angeles, en dépit du déploiement controversé de la Garde nationale décidé par Donald Trump. Une mesure prise sans l’aval des autorités locales, qui affirment « redouter une escalade ».
Des affrontements ont éclaté dans le centre-ville de la grande ville californienne, près d’un centre de détention, entre des manifestants brandissant drapeaux mexicains et pancartes anti-ICE, et des forces de l’ordre en tenue anti-émeute. Entre 15h et 16h, des groupes ont bloqué l’autoroute 101 dans les deux sens, selon la police locale. Certains manifestants se sont assis sur la chaussée, d’autres ont lancé des projectiles depuis un pont. Un hélicoptère appelait à la dispersion, tandis que des unités à cheval tentaient de contenir la foule près de l’hôtel de ville.
La police de Los Angeles fait état de dix arrestations dimanche, après vingt-neuf la veille. Trois policiers ont été légèrement blessés. Ces tensions prolongent deux journées déjà marquées par des heurts dans une banlieue à majorité hispanique.
Près de 2 000 soldats de la Garde nationale ont été mobilisés par le président, mais aucun n’avait encore été déployé dans les rues dimanche, selon le Los Angeles Times. Le gouverneur démocrate Gavin Newsom a dénoncé une décision « inflammatoire », estimant qu’elle ne ferait qu’exacerber les tensions.
Ces heurts n’ont pas empêché d’autres événements de se dérouler normalement dans la ville, comme la 55e marche des fiertés à Hollywood ou un concert en plein air du groupe The Roots au Hollywood Bowl.
La rédaction
(Photo Jim Vondruska / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)