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Justice en panne de moyens : pour Michel Claise, « la Belgique a basculé dans l’Etat voyou »

par Rédaction
Photo Belgaimage

L’ancien juge d’instruction Michel Claise, aujourd’hui engagé en politique chez DéFI, dit comprendre pleinement la colère des magistrats qui manifesteront vendredi devant le Palais de Justice de Bruxelles. Invité jeudi matin sur Bel RTL, le conseiller communal de Forest n’a pas mâché ses mots : « En 2016, on parlait d’un Etat voyou vers lequel on se dirigeait. Aujourd’hui, je pense que nous y sommes. »

L’expression, lancée à l’époque par le premier président de la Cour de cassation Jean de Codt, dénonçait un pouvoir judiciaire réduit à quémander les moyens nécessaires à sa mission la plus essentielle : rendre justice. Huit ans plus tard, Michel Claise dresse le même constat. « L’érosion a continué. Sous-financer la justice, c’est la reléguer au rang de sous-administration. »

Revenant sur l’un de ses thèmes récurrents, l’ancien juge plaide une nouvelle fois pour la création d’un parquet national financier, sur le modèle français. Et il pointe l’absence de soutien de la majorité actuelle. « Pourquoi l’Arizona ne reprend-elle pas cette proposition ? Ont-ils peur d’être les premiers clients de nos institutions ? »

Pour Michel Claise, le gâchis budgétaire est manifeste. « Les dossiers sont là. Dans les armoires des parquets, des centaines, des milliers de dossiers issus des déclarations de soupçon de la CTIF dorment faute de moyens. Seulement 5 à 6 % sont vraiment examinés. » Un manque criant de ressources, selon lui, alors que ces enquêtes pourraient rapporter des montants considérables à l’Etat.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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