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La Flandre booste son “plan horizontal d’intégration” des immigrés

par Rédaction

La ministre flamande Hilde Crevits (CD&V) a présenté mercredi la version renouvelée du plan horizontal d’intégration. Au cœur de cette mise à jour : un constat clair. Pour que la société flamande reste cohérente et prospère, l’intégration pleine et entière des immigrés n’est plus seulement souhaitable, elle est indispensable.

Avant de revoir son plan, le gouvernement flamand a approfondi une étude portant sur l’intégration des personnes d’origine marocaine, turque, polonaise, roumaine et congolaise. Les résultats rappellent l’ampleur du défi. Beaucoup de nouveaux arrivants travaillent en dessous de leur niveau de qualification, freinés par des procédures complexes de reconnaissance des diplômes étrangers ou par la nécessité de suivre des formations complémentaires. La Flandre veut donc accélérer ces reconnaissances et collaborer davantage avec le secteur éducatif pour combler les lacunes éventuelles. La facilitation de l’accès au logement pour les travailleurs migrants constitue aussi une priorité.

L’étude montre également que les nouveaux arrivants souhaitent tisser davantage de liens avec des personnes d’origine belge. Les progrès sont réels, notamment dans la diversité des contacts de voisinage, mais la participation à la vie associative reste faible, surtout chez les femmes et les personnes plus âgées. Le nouveau plan entend stimuler ces rencontres en créant davantage de lieux de proximité et en utilisant les espaces publics et les écoles comme points naturels de contact.

Autre élément frappant : même si l’attitude envers la diversité progresse, la discrimination demeure trop présente. La deuxième génération y est même davantage confrontée, sans doute parce qu’elle nourrit des attentes plus fortes d’égalité de traitement. Pour y répondre, le gouvernement veut étendre les mesures antidiscrimination aux secteurs du sport et de la culture, et renforcer la formation contre le racisme dans le travail avec les jeunes.

Le taux d’emploi des immigrés non-européens toujours trop bas

La différence entre le taux d’emploi des personnes nées en Belgique et celui des personnes nées à l’étranger s’est fortement réduite ces dernières années. Selon une analyse de De Tijd basée sur le rapport sur les migrations de l’OCDE et les données d’Eurostat, l’écart n’a jamais été aussi faible.

Au premier semestre de cette année, 75,05 pour cent des 20-64 ans nés en Belgique avaient un emploi. Le taux d’emploi des personnes nées à l’étranger et arrivées plus tard s’élevait à 66,05 pour cent. Les deux taux sont à leur niveau historique le plus élevé, mais la croissance est nettement plus rapide chez les migrants, ce qui réduit l’écart à 9 points, un minimum jamais enregistré.

Les migrants originaires d’un État membre de l’Union européenne affichent même un taux d’emploi de 76,2 pour cent, légèrement supérieur à celui des natifs. En revanche, les personnes nées hors UE restent en dessous des 60 pour cent, ce qui place la Belgique en queue de peloton européen pour cette catégorie.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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