M. Shani, dans une lettre ouverte, sur ses impressions quant à l’attaque du 7 octobre et ses conséquences. « Tout doit être fait », estime-t-il, « pour mettre fin à la guerre le plus rapidement possible et commencer le long processus de guérison et de reconstruction pour les deux sociétés ».
« Au cours des derniers jours, je me suis retrouvé », commence le musicien, « avec deux des orchestres qui me tiennent le plus à cœur, la Philharmonie de Munich et l’Orchestre philharmonique d’Israël, involontairement entraîné dans une tempête publique inattendue qui a rapidement dégénéré en incident diplomatique », référence à la polémique créée par la décision entérinée ce lundi du Festival van Vlaanderen d’annuler sa prestation. Le festival s’estimait incapable d’offrir « suffisamment de clarté sur la position » du chef d’orchstre « par rapport au régime génocidaire de Tel-Aviv ».
Sur le conflit israélo-palestinien, Lahav Shani affirme que le 7 octobre 2023, « Israël a vécu un événement horrible et sans précédent ». « Comme beaucoup d’autres », rappelle-t-il, « j’ai immédiatement craint pour ma vie et pour celles de mes proches. Aucun Israélien n’a été épargné par ces événements. La société israélienne continue de pleurer les conséquences de l’attaque inhumaine du Hamas et aspire au retour des 48 civils encore retenus en otage dans des conditions insupportables ».
« Pourtant, moi aussi, comme de nombreux Israéliens, je n’ai pas renoncé à mes valeurs humaines. Les images et témoignages qui proviennent de Gaza sont profondément bouleversants, et il est impossible de rester indifférent à la souffrance des civils à Gaza, au milieu de la catastrophe que cette guerre leur a infligée », ajoute M. Shani. « Tout doit être fait pour mettre fin à la guerre le plus rapidement possible et commencer le long processus de guérison et de reconstruction pour les deux sociétés ».
Du rififi au sein de la classe politique flamande
La décision du C.A. du festival a créé une large polémique en Belgique, mais également en dehors de nos frontières, et a divisé la classe politique flamande ; Bart de Wever, qui a apporté son soutien au chef d’orchestre israélien, qualifiant la décision de l’organisation de « discriminatoire ». « Il n’y aura jamais de place dans notre pays », a-t-il rappelé, « pour le racisme et l’antisémitisme ».
Maxence Dozin
(Photo: Bernd von Jutrczenka/dpa)