Alors que la guerre en Ukraine ou la crise de Gaza monopolisent les unes des journaux – et, dans le second cas, la majeure partie des mobilisations étudiantes et universitaires –, la guerre civile au Soudan, lancée en avril 2023, fait l’objet d’un silence international total malgré une évaluation portant sur 150.000 morts et 24 millions de personnes menacées d’une véritable famine. Aucune chance que la situation au Soudan fasse tomber le gouvernement belge !
Le conflit frontal entre les Forces armées soudanaises (FAS) du général Abdel Fattah al‑Burhan et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdan « Hemedti » Dagalo a laissé un Soudan à l’agonie. Selon ACLED, 24.000 morts documentés fin 2024, et des estimations englobant la famine et la maladie évoquent une fourchette bien plus funeste : plus de 150.000 morts au total. Rien que la région de Khartoum aurait subi 61.000 décès en treize mois (avril 2023–juin 2024). L’ONU a déclaré une situation de famine, et près de la moitié des 48 millions de Soudanais souffrent aujourd’hui de la faim. Plus de 1,6 million de personnes sont déplacées au Darfour-Nord, dont 320.000 éprouvant une faim aiguë. Au total, 12 à 13 millions de déplacés et un pays de 45 millions d’habitants plongé dans le chaos.
Au plan matériel, Khartoum est devenue une ville fantôme, réduite en grande partie à l’état de ruines. Des quartiers résidentiels entiers, des institutions symboliques et des infrastructures civiles ont été détruits ou saccagés.
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