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Le petit Gazoui souffrant de “famine” est, en fait, atteint de paralysie cérébrale et d’hypoxémie

par A.G.

David Collier a enquêté sur la photo désormais virale d’une mère gazaouie tenant dans ses bras son bébé agonisant supposément de faim. Selon l’enquêteur indépendant, bien que cette photo ait été reprise par plusieurs médias mainstream prestigieux, l’illustration est manipulée. Le nourrission souffre d’une maladie génétique. Le New York Times vient d’ailleurs de s’excuser. « Certains médias se font ainsi complice de la propagande du Hamas qui veut à tout prix conserver, avec les ONG et l’ONU, le duopole de la distribution de vivres et de l’aide humanitaire », se plaint le journaliste. Qui ne se prononce pas sur la situation sanitaire globale à Gaza.

« Ce n’est pas le visage de la famine », écrit David Collier. « C’est le visage d’un enfant médicalement vulnérable, dont la souffrance a été détournée et instrumentalisée – d’abord par le Hamas, puis par les médias mondiaux. »

Une image virale trompeuse

L’affaire commence le 23 juillet 2025, lorsque le Daily Express publie en une la photo du petit Muhammad al-Matouq, censé illustrer une « famine massive à Gaza ». « Dans les heures qui ont suivi, Sky News, CNN, The Guardian, Daily Mail, New York Times et The Times ont tous utilisé la même image », souligne Collier.
Or, précise-t-il, « cette image ne prouve rien ». Des photos non publiées montrent le frère aîné de Mohammed, « en bonne santé, tout comme la mère », ce qui ne correspond pas à une situation de famine généralisée. « Les clichés ont été recadrés pour effacer le frère ou floutés afin de le rendre invisible », dénonce Collier.

Un enfant malade depuis la naissance

Mohammed al-Matouq, né le 23 décembre 2023, « souffre de troubles génétiques graves » et a besoin « de compléments médicaux depuis la naissance ». Un rapport médical de mai 2025 signé par le Dr Saeed Mohammed Al Nassan brandi par Collier sur son site internet indique qu’il est atteint de paralysie cérébrale et d’hypoxémie. « Comme lors d’exemples précédents depuis 2024, la photo d’un enfant atteint d’une pathologie lourde a été utilisée pour illustrer un récit de famine », accuse Collier.
La BBC a interviewé la mère, « qui évoque les séances de kinésithérapie ayant permis à son fils de tenir debout », mais « jamais le diagnostic n’a été mentionné », laissant croire que l’état physique du garçon était lié à la faim.

Le récit sur le père, lui aussi déformé

Les médias ont également affirmé que le père de Mohammed avait été tué « en cherchant de la nourriture ». Or, explique Collier, « il est mort le 28 octobre 2024 à Jabalia, dans une zone de combat où le Hamas attaquait l’armée israélienne ». Collier publie le certificat de décès en arabe. La dimension militaire du contexte a été « totalement occultée ».

Collier juge que « ces tragédies existent dans toutes les guerres », mais que « l’originalité toxique ici est l’utilisation d’images personnelles pour fabriquer de faux récits mondiaux ». Selon lui, « presque tous les grands médias fonctionnent comme des idiots utiles du Hamas », privilégiant « l’impact émotionnel au détriment de la vérification ».

Disréditer la GHF ?

Cette manipulation s’inscrit, selon Collier, dans une « campagne visant à discréditer le programme humanitaire américano-israélien (Gaza Humanitarian Foundation – GHF) ». « Le Hamas ne peut pas perdre le contrôle de l’aide, c’est l’une de ses principales sources de revenus », insiste-t-il.
Il accuse également l’ONU et des ONG d’être « infiltrées par des agents liés au terrorisme », d’imposer des « conditions impossibles qui bloquent des centaines de camions d’aide » et de « préférer des positions politiques favorables au Hamas à la sécurité des civils ».

« Effondrement moral des médias »

Pour Collier, « les agences onusiennes ne livrent pas l’aide et les journalistes ne font pas leur travail ». Résultat : « une guerre de propagande brutale où les médias deviennent les porte-voix de groupes islamistes radicaux ». Il conclut : « Ce n’est pas seulement un effondrement journalistique, c’est une honte morale ».

A.G.

Une autre photo détournée

Une autre image virale montrant un enfant palestinien très amaigri a été utilisée pour accuser Israël de famine organisée à Gaza. Selon COGAT (l’organisme israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires), l’enfant de 5 ans, Osama al-Rakab, souffre en réalité d’une maladie génétique grave, sans lien avec la guerre, et reçoit actuellement des soins en Italie.

Israël avait coordonné son évacuation médicale le 12 juin via l’aéroport Ramon, en compagnie de sa mère et de son frère. « Les images tragiques suscitent une émotion légitime, mais leur instrumentalisation à des fins de propagande fait plus de mal que de bien », a réagi COGAT, appelant à vérifier les faits avant de relayer des accusations.

Le communiqué ne se prononce pas sur la situation alimentaire globale à Gaza, mais dénonce l’utilisation d’un drame personnel à des fins de désinformation.

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