Après l’Espagne et l’Irlande, c’est au tour des Pays-Bas d’annoncer qu’ils boycotteront l’Eurovision 2026 si Israël est maintenu dans la compétition, rapportent BFMTV et l’AFP. L’audiovisuel public néerlandais Avrotros a justifié sa décision en évoquant la guerre à Gaza, des « interférences » israéliennes lors de la dernière édition et des « violations de la liberté de la presse ».
L’Eurovision, organisé par l’Union européenne de radio-télévision (UER), se veut pourtant un événement culturel et musical, rassemblant plus de 35 pays autour de la création artistique et de la diversité. Exclure Israël, démocratie reconnue et membre à part entière de l’UER, reviendrait à politiser un concours qui a précisément vocation à dépasser les conflits.
Cette pression croissante pour isoler un pays en raison de sa politique rappelle de fâcheux précédents : l’art et la musique deviennent ici otages d’un agenda militant. La décision des Pays-Bas apparaît d’autant plus choquante que l’Eurovision a toujours inclus des États bien au-delà des frontières de l’Europe et n’a jamais été pensé comme une arène géopolitique.
Priver les artistes israéliens d’une scène internationale, ce serait punir des créateurs et des musiciens qui n’ont pas à répondre des choix de leur gouvernement. Une dérive dangereuse, qui transforme un concours de chansons en champ de bataille idéologique.
La rédaction
(Photo: Jens Büttner/dpa)
