La presse italienne commence à révéler les premières indiscrétions autour du conclave. Le Corriere della Sera avait déjà indiqué que, lors du premier tour de scrutin, le cardinal Pietro Parolin avait obtenu une cinquantaine de voix. Comme toujours, il reste difficile d’obtenir des chiffres exacts, le déroulement du conclave étant tenu secret. Toutefois, grâce à des recoupements, des confidences et à l’analyse des interviews ou déclarations des cardinaux présents, des tendances peuvent être dégagées.
Le quotidien Il Giornale a mené une enquête approfondie sur le conclave et révèle que le cardinal américain Timothy Dolan, archevêque de New York, aurait joué un rôle central au sein du Collège des cardinaux. Il aurait fortement contribué à rallier les soutiens autour du cardinal Robert Prevost, devenu le pape Léon XIV.
Le cardinal Dolan, qui avait déjà soutenu en 2013 le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio — devenu le pape François —, a cette fois encore su canaliser l’influence américaine au sein du conclave, menant à l’élection de l’un des siens : Robert Prevost. « Si vous avez quatre candidats et que les Américains en ont un, vous perdez », confiait un diplomate du Vatican bien informé au journal italien. L’Italie est arrivée au conclave avec plusieurs prétendants sérieux — Parolin, Zuppi, Pizzaballa, Betori, voire Filoni — ce qui a fragmenté ses chances de faire revenir le pontificat en Italie, après trois papes étrangers : Jean-Paul II, Benoît XVI et François.
Prevost, un profil rassembleur
L’expérience récente de Prevost au sein de la Curie romaine, après des décennies de mission au Pérou et ailleurs, faisait de lui un candidat à la fois crédible et rassembleur. L’Église cherche un renouveau, des vocations, dans un monde de plus en plus sécularisé. Le profil de Prevost — à la fois proche des réalités missionnaires locales et familier des rouages du Vatican — a convaincu une très large majorité de cardinaux, selon le cardinal d’Alger dans un entretien à l’agence i-Media. Léon XIV est aussi reconnu comme un homme de consensus. Au Pérou, il savait faire l’unité et entretenait de bonnes relations tant avec des mouvements ecclésiaux traditionnels comme l’Opus Dei qu’avec des mouvements d’église moins classiques. Il était vu comme un véritable pasteur pour tous.
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