La ministre flamande de l’Enseignement, Zuhal Demir (N-VA), souhaite que les universités et Hautes écoles de Flandre mettent à disposition des enregistrements vidéo de leurs cours, afin de permettre aux étudiants malades de suivre les enseignements à distance.
Cette initiative fait suite à une plainte pour discrimination déposée auprès de l’Institut flamand pour les droits humains (VMRI) par un étudiant de l’UGent. En 2023, alors qu’il se remettait d’un lourd traitement chimiothérapeutique, l’étudiant avait demandé à son université l’accès à des enregistrements de travaux pratiques organisés en petits groupes. Sa demande avait été refusée, l’université invoquant la difficulté technique d’enregistrer ce type de travaux. Le VMRI a ensuite reconnu qu’il avait été victime de discrimination.
« Si quelqu’un demande des enregistrements de cours, je pense que l’on doit s’y montrer ouvert », a commenté jeudi la ministre devant le parlement flamand. « Avec les technologies actuelles, je ne trouve pas que ce soit une demande exagérée. »
La ministre précise toutefois qu’elle n’entend pas transformer cette pratique en droit pour tous les étudiants. « Je redoute que certains étudiants, sachant que le cours sera disponible en ligne, choisissent de ne plus y assister, préférant faire la fête », a-t-elle ajouté.
Du côté des partis politiques, le CD&V s’est montré favorable à l’idée d’en faire une règle générale, de préférence par décret. « Il serait logique de fixer une règle commune pour toutes les institutions », a déclaré le député Brecht Warnez. Pour Vooruit, la députée Hiba Faraji a insisté sur l’importance du principe d’égalité des chances dans l’enseignement supérieur. « Ce n’est pas une faveur, mais une obligation. Il s’agit d’adaptations raisonnables pour garantir à tous les étudiants un accès équitable à l’enseignement », a-t-elle affirmé.
La rédaction
(©PHOTOPQR/LE TELEGRAMME/Lionel Le Saux)
