Une école d’Evere est au centre d’une vive controverse après la diffusion d’une vidéo montrant des élèves, vêtus de keffiehs, dansant sur un chant palestinien lors d’une fête de fin d’année.
La séquence, publiée puis supprimée par le député fédéral socialiste Ridouane Chahid – également ancien bourgmestre de la commune – a suscité de nombreuses réactions, notamment à droite. Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a ainsi dénoncé une « instrumentalisation politique d’enfants en bas âge », pointant du doigt une scène à forte connotation idéologique, à ses yeux incompatible avec la neutralité scolaire.
Le thème du spectacle était un « tour autour du monde », et, selon M. Chahid, il n’y avait aucune volonté politique derrière cette représentation, qui s’inscrivait dans un hommage à diverses cultures. Il affirme avoir partagé la vidéo en tant que parent, et non en tant qu’élu, rejetant les accusations d’ingérence ou de provocation. D’autres témoignages soulignent en effet que d’autres enfants ont aussi représenté d’autres traditions culturelles lors du même évènement.
Polémiques autour de spectacles
Cette polémique survient quelques jours après un autre débat ayant agité la scène politique belge : l’annulation du spectacle de l’humoriste français Guillaume Meurice au Centre culturel d’Uccle. M. Meurice est connu pour des « humanisantes » systématiquement tournées contre les intérêts israéliens. Accusé de censure, l’institution culturelle a précisé que l’humoriste n’avait en réalité jamais été programmé. M. Bouchez, de son côté, loin de défendre l’humoriste, avait alors minimisé cette affaire, tout en mettant en avant ce qu’il considère comme plus problématique : la politisation du spectacle à Evere.
Ridouane Chahid, pour sa part, accuse le MR de chercher à détourner l’attention de la question de la liberté d’expression et de mener une croisade idéologique contre tout discours critique d’Israël, y compris lorsqu’il émane d’une initiative pédagogique. Pour lui, le parti libéral alimente une forme de « cancel culture » de droite en s’en prenant à la fois à des artistes et des enseignants.
La Rédaction
(Photo Belgaimage)