La compagnie à bas coût Ryanair a annoncé, mardi 30 juillet, la fermeture de ses bases dans trois aéroports français : Bergerac (Dordogne), Brive-la-Gaillarde (Corrèze) et Strasbourg (Bas-Rhin). Une décision motivée par la récente revalorisation de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA), entrée en vigueur le 1er mars.
Dans un communiqué, le transporteur irlandais fustige une mesure « astronomique » qui, selon lui, affaiblit la compétitivité de la France face à d’autres pays européens. « L’Irlande, l’Espagne ou la Pologne n’imposent aucune taxe aérienne. La France devient de moins en moins attractive pour les compagnies à bas coûts », déplore Ryanair, qui prévoit une réduction de 13 % de sa capacité dans l’Hexagone pour l’hiver 2025.
Prévue dans la loi de finances 2025, la hausse de la TSBA vise à générer 800 millions d’euros de recettes supplémentaires pour l’État. Cette taxe s’applique à tous les vols au départ de la France, quelle que soit la destination.
Mais au sein même du gouvernement, la mesure suscite des réserves. Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, s’est opposé à toute nouvelle taxation du secteur aérien dans le cadre du prochain budget. « Je fais partie d’un gouvernement qui cherche 40 milliards d’euros pour 2026 », a-t-il déclaré sur franceinfo le 11 juillet, tout en appelant à la prudence : « Il faut être vigilant face à des taxes contre-productives qui freinent l’activité économique. »
La rédaction
(Photo Belgaimage)