Un peu plus d’un an après avoir repris les rênes d’Ecolo, Marie Lecocq et Samuel Cogolati traversent une zone de turbulences. Chargés de relancer un parti affaibli par ses défaites électorales et engagés dans un vaste chantier de refondation baptisé Printemps populaire, ils doivent désormais gérer une série de remous internes, révèle une enquête menée par Adrien de Marneffe et Frédéric Chardon dans La Libre.
En septembre, plusieurs figures historiques – Isabelle Durant, Alain Maron ou encore Evelyne Huytebroeck – ont exprimé leurs doutes sur la gestion des négociations bruxelloises par Marie Lecocq. Ces critiques ont précédé une double démission dans l’entourage des coprésidents : Nicolas Lemoine, directeur politique et proche de Lecocq, a quitté ses fonctions, tout comme la directrice de la communication, Marie Thibaut de Maisieres. Officiellement, des raisons personnelles sont invoquées, mais ces départs traduisent aussi un malaise au sein de l’appareil.
Des tensions existeraient également entre les deux coprésidents, divergences sur le rythme de la réforme ou sur la réaction à l’actualité. Rien d’inhabituel, tempèrent certains cadres : les binômes précédents ont connu les mêmes difficultés. Mais l’inquiétude grandit sur la capacité des coprésidents à s’entourer de profils solides et expérimentés.
Le contexte politique n’arrange rien. Le dernier sondage place Ecolo à 7,7 % en Wallonie et 9,5 % à Bruxelles, loin des ambitions passées. La dynamique reste « timide », reconnaît Marie Lecocq, qui insiste néanmoins sur le caractère de long terme du chantier engagé. Reste que, pour beaucoup de militants, le parti demeure au pied du mur.
La rédaction
(BELGA PHOTO BRUNO FAHY)