La 11e étape de la Vuelta, disputée mercredi à Bilbao, n’aura pas de vainqueur. Les organisateurs ont décidé de neutraliser l’arrivée à trois kilomètres de la ligne, après que des incidents ont éclaté lors d’un premier passage du peloton, relate 20 minutes.
« Suite à des incidents sur la ligne d’arrivée, nous avons décidé de prendre les temps à trois kilomètres de la ligne. Il n’y aura pas de vainqueur d’étape », ont annoncé les organisateurs. Les écarts enregistrés à ce point ont été validés pour le classement général, mais le palmarès du jour restera vierge.
Une arrivée sous tension
Alors que le peloton s’apprêtait à boucler l’étape, des manifestants pro-palestiniens s’étaient massés le long de la dernière ligne droite. Certains ont tenté de franchir les barrières de sécurité, provoquant l’intervention des forces de l’ordre. Face au risque d’un débordement, la direction de course a choisi de figer la compétition avant le sprint final.
Depuis le départ de cette 80e édition, la Vuelta est perturbée quotidiennement par des militants dénonçant la présence de l’équipe Israël Premier Tech. Ces actions se sont multipliées au fil des étapes, entre banderoles brandies sur le parcours et tentatives d’interruption de la course.
La sécurité des coureurs en question
Mardi déjà, un incident avait relancé les inquiétudes. Le grimpeur italien Simone Petilli (Intermarché-Wanty) avait chuté après que plusieurs manifestants avaient traversé la route devant le peloton lancé à pleine vitesse. Sur les réseaux sociaux, le coureur s’est indigné : « Je comprends que la situation n’est pas bonne, mais nous ne faisons que notre travail. Hier, je suis tombé à cause d’une manifestation. Si ça continue, notre sécurité n’est plus garantie. »
Ce n’était pas la première fois que des militants ciblaient directement l’équipe israélienne. Lors du contre-la-montre par équipes de la 5e étape à Figueras, en Catalogne, des activistes avaient déjà tenté de bloquer les coureurs en brandissant des drapeaux et slogans pro-palestiniens.
Organisation et autorités sous pression
Face à cette répétition d’incidents, les organisateurs et les autorités locales se renvoient la responsabilité de garantir la sécurité du peloton. Les équipes, elles, s’inquiètent de plus en plus de voir la course transformée en champ de tensions politiques.
À Bilbao, la Vuelta espérait célébrer un final spectaculaire au cœur du Pays basque. Elle a finalement offert l’image d’un sport rattrapé par la géopolitique, contraint d’effacer purement et simplement une victoire d’étape.
La rédaction
Credit:Juan Lazkano / Photobilbao / Avalon
