Cinq commissions paritaires sont visées par la réforme du travail de nuit actée par la coalition Arizona le 21 juillet, a précisé jeudi le ministre de l’Emploi David Clarinval (MR). Sont concernés les CP 201 (commerce de détail indépendant), 202 (commerce alimentaire), 226 (commerce international, transport et logistique), 311 (grandes entreprises de vente au détail) et 312 (grands magasins).
Le libéral répond ainsi à une étude publiée la veille par la CSC et le think tank Minerva, qui affirmaient que la réforme ferait perdre au moins 343 euros bruts aux travailleurs concernés.
Clarinval dénonce un rapport « orienté politiquement » et « destiné à faire peur », bâti sur des « hypothèses maximalistes ». Il souligne que plusieurs CP cités par l’étude – notamment 119, 200 et 140.03 – ne figurent pas dans l’avant-projet validé en première lecture. Le texte, actuellement au Conseil d’État, doit encore être examiné par le CNT et le CCE, et la liste pourrait évoluer par arrêté royal.
Le ministre insiste également : la réforme ne s’appliquera qu’aux nouveaux contrats. Les travailleurs en place garderont leurs droits, et la CCT 49 sur les primes de nuit restera en vigueur. Clarinval reconnaît toutefois qu’un nouvel employé pourra toucher des primes inférieures à celles des travailleurs déjà en fonction.
La rédaction
(BELGA PHOTO ERIC LALMAND)