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Trois jours de grève pour une addition à 300 millions

par Harrison du Bus
Nicolas Landemard / Le Pictorium

Avec ces trois jours consécutifs d’arrêt – transports lundi, services publics mardi, interprofessionnel mercredi – les syndicats mettent la pression sur le gouvernement De Wever. Mais cette construction atypique fait peser un coût immédiat sur une économie belge déjà très vulnérable.

La séquence annoncée – transports, puis services publics, puis l’ensemble des secteurs – n’a rien d’un réflexe spontané, elle est pensée comme une stratégie de montée en puissance. Les syndicats savent qu’en Belgique, c’est par l’immobilisation des transports paralyse le pays, et lui nuise gravement. Pour l’usager, l’effet est clair : impossibilité de rejoindre son poste de travail, ralentissement des chaînes logistiques, retards accumulés dans les entreprises qui fonctionnent en flux tendus.

Aujourd’hui, sont visés les services publics. L’enseignement sera l’un des secteurs les plus touchés par l’absence de cours, le report de conseils et des perturbations administratives. Concernant la santé, les mouvements locaux annoncés compliqueront encore la prise en charge. Et mercredi l’ensemble du tissu économique sera concerné, c’est-à-dire les administrations, les entreprises industrielles, les PME et activités logistiques… Une grève générale qui, après deux jours déjà perturbés, frappera un pays exsangue.

300 millions d’euros de pertes, rien que pour la Wallonie

Le patronat wallon, via AKT for Wallonia, a calculé environ 100 millions d’euros de pertes par jour, 300 millions au total pour la Région wallonne. Pour une économie déjà jugée « extrêmement vulnérable » selon la FEB, cette succession d’arrêts accélère le décrochage productif de secteurs essentiels.

Les entreprises exportatrices et les industries opérant en flux tendus sont les premières exposées. « C’est comme faire un trou supplémentaire dans la coque d’un navire qui prend l’eau », résume Pieter Timmermans. L’UCM, de son côté, insiste sur la double peine d’un choc immédiat sur la production et d’un signal négatif pour les investisseurs internationaux, alors même que la croissance 2025 a été abaissée à 1 %.

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