Des mesures phares comme la limitation des allocations de chômage à deux ans, l’harmonisation des pensions des fonctionnaires avec ceux du privé ou encore la taxation des plus-values recueillent une large adhésion dans toutes les régions. Une aggravation des clivages politiques s’affirme en Wallonie et à Bruxelles.
Une majorité de Belges, surtout en Flandre, soutient les réformes du gouvernement De Wever. Ces conclusions ressortent d’une enquête menées par les universités d’Anvers et de l’ULB. A côté des mesures précitées, d’autres décisions, telles que l’augmentation du budget de la Défense, la fusion des zones de police bruxelloises, ou encore l’élargissement de l’euthanasie à certains cas de démence, sont également approuvées par une majorité de sondés. La détention à l’étranger de prisonniers sans-papiers suscite également davantage d’approbation que d’opposition.
Cependant, de fortes réserves persistent sur la question de savoir si les efforts sont correctement répartis. Ainsi, moins de 20% des partisans socialistes flamands pensent que cette répartition est équitable, contre 29% chez les Engagés. Seuls les électeurs du MR et de la N-VA constituent une majorité à penser que ces efforts sont équitablement répartis.
Par ailleurs, le soutien de contestation sociale reste significatif, surtout en Wallonie à Bruxelles, où un tiers des sondés se disent prêts à manifester, contre seulement 17% en Flandre.
Enfin, l’étude révèle une polarisation croissante de l’électorat francophone, divisé entre partisans de la majorité et opposition. Une aggravation des clivages politiques et sociaux au sud du pays est donc à craindre.
Maxence Dozin
(Photo Belgaimage)