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Washington va commencer à signifier à ses partenaires leur contribution en matière de droits de douane, après une pause de 90 jours

par Maxence Dozin

Donald Trump a annoncé qu’il allait commencer à envoyer des lettres à ses partenaires commerciaux à dater de ce jour.

Le président américain a, à son retour d’une étape en Iowa pour promouvoir sa loi budgétaire, signifié à des journalistes qu’il s’apprêtait à notifier à ses partenaires commerciaux ce qui les attendait en matière de droits de douane. Washington entend ainsi lever le flou sur ses exigences en matière d’échange de biens après un gel de 90 jours des taxes à l’importation décidées en avril. Cette période de gel était destinée à négocier individuellement les taxes avec les pays concernés.

« Nous allons commencer à envoyer des lettres demain (spécifiant nos décisions à nos partenaires) », a révélé M. Trump hier. « Les taxes à l’importation iront de 10 et 20% à jusque 60 et 70% », a continué ce dernier, révélant que ce chiffres faisaient écho à ses désirs de rester « raisonnable » en la matière : « cela représente beaucoup d’argent pour le pays, mais nous leur faisons un cadeau », a-t-il révélé.

Le président américain a laissé savoir qu’il commençait à envoyer des lettres à ses partenaires, désirant couvrir l’intégralité de ces derniers jusqu’à ce que l’ensemble des partenaires aient été notifiés des décisions de l’administration américaine début août, soit à la fin des 90 jours du moratoire. Les plus petits pays devraient être informés en dernier.

M. Trump a déjà pu signer des accords avec certains pays, comme la Grande-Bratagne, qui s’est vu imposer des taxes à l’exportation de 10%, et le Vietnam, qui s’est lui mis d’accord sur une taxe de 20%. La Chine, quant à elle, s’est accordée sur un chiffre de 30%. Mais certains partenaires commerciaux comme le Japon, l’Inde et l’Union européenne restent en souffrance de s’être vu signifier des chiffres.

La volonté de Donald Trump d’imposer des taxes qu’il juge « réciproques » en matière d’échanges commerciaux provient d’un sentiment qu’il cultive et qui postule que les Etats-Unis se voient eux-mêmes imposer des taxes jugées « excessives » en matière d’échanges commerciaux.

Une menace qui pèse sur les démarches de l’administration Trump en ce sens consiste en le fait que la justice américaine doit statuer sur la question de savoir si ces taxes imposées sont « légales ». Elles ont été décidées, justement, sur base d’une loi vieille de plusieurs décennies reposant sur l’idée que des déficits commerciaux trop importants font peser une menace pour la sécurité nationale.

Maxence Dozin

(Photo by Mandel NGAN / AFP)

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