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1er mai sous tension : la gauche vent debout contre les réformes du gouvernement fédéral

par Rédaction

La gauche multiplie les offensives pour faire reculer le gouvernement fédéral sur ses projets de réforme en matière de pensions et d’emploi. À l’occasion de la Fête du travail, partis d’opposition et syndicat socialiste ont exprimé une opposition ferme aux orientations de l’équipe De Wever, qui dirige la coalition Arizona. Seule formation de gauche au sein de cette coalition, Vooruit est désormais sous forte pression.

L’engagement contre ces réformes était au cœur du discours de la FGTB à Namur. « Il faut dire les choses comme elles sont : nous avons devant nous, depuis trois mois, un gouvernement de droite, dont l’accord était une véritable douche froide », a dénoncé son président, Thierry Bodson. Le syndicaliste n’a pas épargné Vooruit, critiquant notamment la taxe sur les plus-values défendue par le parti mais encore très contestée. « Je croyais que Conner Rousseau était plus stratège que ça », a-t-il lancé, doutant de sa capacité à peser face à De Wever après avoir, selon lui, cédé sur l’essentiel.

Hedebouw : « Rousseau tient le volant de la casse sociale »

Même son de cloche au PTB, réuni jeudi en meeting à Bruxelles. « L’Arizona est le gouvernement des super-riches, nous pouvons le faire reculer », a clamé Raoul Hedebouw. Pour lui, les réformes annoncées s’appuient directement sur le soutien de Vooruit. « Conner Rousseau ne freine pas la casse sociale, il tient le volant », a-t-il martelé, appelant à amplifier le mouvement social alors que les projets n’ont pas encore été déposés au Parlement.

Les écologistes, bien que discrets ce 1er mai, ont exprimé leur solidarité par voie de communiqué. « Nous formons un front contre la politique de casse de De Wever et de ses accolytes », a déclaré le président de Groen, Bart Dhondt. Il a également relevé que « même avec des socialistes dans le gouvernement, les droits des travailleurs sont sous pression ».

Dans ce contexte tendu, l’Action commune – qui réunit parti, syndicat et mutualité socialistes – apparaît divisée au nord du pays. Tandis que le président de Vooruit, Conner Rousseau, tendait la main à la FGTB en affirmant que la lutte en faveur des travailleurs était « menée ensemble », le secrétaire général du syndicat, Bert Engelaar, lui répondait sèchement. « Ce que nous voyons, c’est une démolition, une punition, des économies sur des dos cassés et des genoux usés », a-t-il accusé.

Le PS réuni à Fleurs

Dérogeant à la tradition, le PS ne s’est pas exprimé le 1er Mai mais la veille, à Fleurus. Le président Paul Magnette, sans nommer Vooruit, a visé la politique du gouvernement De Wever. Selon lui, l’opposition a les moyens de faire reculer l’exécutif. Des signes d’inflexion ont déjà été observés, selon lui, sur le calcul des pensions ou la limitation dans le temps des allocations de chômage. « Nous allons les faire reculer », a-t-il affirmé. En attendant, la mobilisation syndicale se poursuit. Plusieurs actions sont prévues en mai, en juin, et à la rentrée.

La rédaction

(Photo Belgaimage)

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